Les "cadenas du bonheur" (photo VlM)
"Beaucoup trop", et "trop c'est trop !", tel est l'avis de nombreux parisiens et de visiteurs à propos des cadenas accrochés à nos ponts.
Si le Pont des Arts a défrayé la chronique car il menaçait de se briser sous le poids des cadenas, d'autres ponts sont enlaidis et en danger. C'est le cas dans notre quartier du Pont de l'Archevêché derrière Notre Dame. Même les passerelles du Canal Saint- Martin attirent ces curieuses décorations !
Pas moins de 700 000 cadenas pendraient ainsi sur les ponts de la capitale ! Si fabricants et revendeurs y trouvent leur compte, seule la sécurité importe pourtant. Mais ce débat n'enflamme pas les élus car les réponses restent timides et dès que des cadenas sont retirés, d'autres les remplacent.
Les experts estiment que les cadenas représentent 300 kg par mètre de garde-corps et comme ils rouillent, ils entraînent aussi le pont dans leur corrosion et accentuent leur aspect inesthétique et sa fragilité.
Les aficionados mettent en avant l'aspect tradition citant les nombreux pays où cette pratique est courante comme en Hongrie, en Serbie, en Allemagne, en Italie ou à Sydney et à New York. Nous pouvons aussi nous demander ce qui a pu traverser la tête de Frederico Maccia lorsqu'il a écrit son roman "Trois mètres au-dessus du ciel" ou deux personnes consacrent leur amour en suspendant un cadenas sur le Pont Milvius de Rome. Ce serait dit-on le véritable point de départ de cette curieuse pratique !
Il faut que nos élus montrent de la fermeté, sans angélisme aucun car les risques d'accidents sont trop élevés. Faut-il que se produise un grave accident pour interdire les accrochages de cadenas ?
Ah, une précision. Einstein a ajouté à son aphorisme célèbre : "mais pour l'univers, j'ai encore quelques doutes"...
Dominique Feutry
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