Une piste cyclable et des arceaux de stationnement à Paris un jour de pluie (Photo Fanfao l'écolo)
Le plan vélo 2014-2020 de la nouvelle équipe municipale vient d’être révélé et devrait être entériné pour la fin de cette année après "concertations" .
Le but à atteindre est simple : faire que 15 % des trajets effectués dans Paris le soient à bicyclette.
L’idée est d’accroître et de mieux répartir les places de stationnement en disposant plus d’arceaux mais aussi en sécurisant certains lieux dédiés comme des tunnels routiers qui seraient transformés en parkings fermés. Bien, entendu les pistes cyclables ne seraient pas oubliées. Il y en aurait davantage, plus larges, notamment sur les grands axes de la Ville et même sur les Champs Elysées. D’autres seraient repensées. Il est ainsi question de revisiter les pistes du boulevard Bourdon(IVe) qui sont fermées lors de manifestations spécifiques organisées à cet endroit.
Au passage l’Adjoint à la Maire de Paris, en charge des transports, Christophe Najdovski, n’a pas hésité à qualifier « d’indigent » le budget dédié à la bicyclette lors de la dernière mandature, comparé à celui d’autres villes françaises.
Les réactions suite à l’annonce de ce nouveau plan montrent que beaucoup attendaient davantage et ils estiment que ce plan est insuffisant pour atteindre les objectifs fixés en 2020 sachant que le nombre de déplacements en vélo aurait triplé depuis 2001. Il est mentionné en appui de ce constat que peu d’espace serait prélevé à la circulation et au stationnement automobiles. Nous ajoutons cependant que ces évolutions se combineront avec d’autres telles que la multiplication des zones 30.
Les architectes des bâtiments de France devront veiller avec attention aux aménagements que l’on sent poindre afin de ne pas contrarier l’esthétique des rues. Les pompiers auront aussi leur part dans le débat car se pose l’éventualité de mise en place de séparateurs marquant la piste cyclable par rapport à l’espace piétons, séparateurs qui n’ont pas leur faveur pour des raisons de sécurité ! Il est à craindre que les pistes sur de longues avenues en pente soit source d’accidents entre cyclistes et passants et cela doit être évité.
La concertation promet donc de ne pas être facile car les intérêts divergent et les investissements sont vite coûteux. Notre quartier est concerné comme tous les autres, aussi nous suivrons avec intérêt les développements relatifs à ce projet qui présente finalement de multiples facettes, outre l'aspect le plus important de contribuer à diminuer la pollution atmosphérque.
Dominique Feutry