Demi-bicyclette au dessus d'un chat 80 rue des Archives (IIIe). Que font-ils là ? (Photo BP)
Alors que nous dénonçons la saleté qui s’installe et s’incruste dans nos rues, sans doute ne soulignons nous pas assez les tavelures qui apparaissent subrepticement et petit à petit dans notre environnement quotidien.
Dès 2012 (notre article du 19 novembre) nous signalions l’installation d’une demi-bicyclette sur le mur d’un hôtel particulier du XVIIe siècle, rue des Francs Bourgeois (IV°), une autre est apparue rue de la Perle (IIIe) (notre article du 18 avril 2014), ensuite une troisième place des Vosges (notre article du 3 juin 2014) sur la porte de sortie de la rue de Béarn (IIIe), puis une autre Impasse Guéménée (IVe) et une cinquième au 80 rue des Archives (III°). Toujours la même signature, RIP comme Révoltant Insipide et Pitoyable pourrions-nous ajouter.
Malgré nos interventions et celles d’habitants scandalisés par une telle audace, rien n’y fait. Non seulement ce qui est en place reste, mais le recyclage des vieux vélos se poursuit complétant ainsi le tableau de chasse de ce qui en résumé s’associe à une forme d’imposture artistique.
Carrelages-mosaïques en forme de personnage 16, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)
Nous devons rester ouverts à l’art mais certainement pas benêts, passifs et béats. Est-il normal de voir fleurir toutes ces inscriptions publicitaires appelées « clean tags » sur nos trottoirs transformés en immenses planches à pochoir ? Le haut de la rue de Turenne vers la République en est jonché ! Est-il normal que les murs de nos immeubles soient de plus en plus carrelés de personnages qui n’ont rien à y faire comme cet immense pantin de couleur qui trône depuis peu à l’aplomb du mur du bar « La Petite Place » 16, rue du Parc Royal (IIIe) au début de la place de Thorigny (voir notre photo) et qui désespère les riverains.
Un des "clean-tags" qui fleurissent sur les trottoirs de la rue de Turenne (IIe) (Photo BP)
La propreté c’est aussi l’éradication de toutes ces scories qui polluent notre visuel quotidien et défigurent des bâtiments historiques. Les touristes sont venus chercher dans le Marais autre chose que ces témoignages imposés au regard.
Nous demandons solennellement aux responsables et aux élus de mettre les moyens et de donner des instructions afin de faire cesser ces pratiques, sans se retrancher sur la nécessité de faire éclore de nouvelles formes d’expressions qui sont en fait une autre traduction de l’angélisme ambiant.
L'apologie béate et sans discernement du "street art" crée le terreau sur lequel une manie regrettable se développe.
Dominique Feutry
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