Accident de la circulation à Paris (photo Le Parisien)
Réduire à 30 km/h la vitesse des voitures dans les arrondissements du centre de Paris est une bonne mesure. Il en est de même de l'abaissement à 80 km/h de la vitesse sur les routes nationales et d'une nouvelle baisse sur le périphérique parisien. Pourquoi ?
Parce que tout simplement le nombre et la gravité des accidents de la route sont une fonction croissante de la vitesse. A l'arrêt, il n'y pas d'accident. A 300 km/h, hors circuits conçus pour cela, l'accident et la mort sont garantis. Le risque croit à l'évidence de zéro à l'infini avec la vitesse. Comme croissent la pollution de l'air et le bruit.
Certains nous disent, parce qu'ils défendent des intérêts marchands, que les accidents ont d'autres causes. Certes, nous ne le nions pas. Agissons aussi sur ces causes mais n'oublions pas pour autant la vitesse ! On n'a pas le droit, humainement et pour quelque motif que ce soit, de renoncer à sauver des vies et épargner des souffrances. D'autres font remarquer que la vitesse moyenne dans Paris étant de 16 km/h, il n'est pas utile de la limiter. Comble de l'ânerie car c'est la vitesse de pointe qui est visée ; c'est elle qui pollue et qui est dangereuse.
A Paris, le Maire-Adjoint chargé des déplacements et de la voirie, Christophe Najdovski lançait le un message radical : "On n'a pas besoin de voiture pour se déplacer dans Paris" (Le Parisien du 18 mai 2015). Dans la foulée on lui répondait qu'on est parfaitement d'accord ; tellement d'accord qu'on lui rétorquait par mail le même jour que la Mairie de Paris devrait à ce titre supprimer toutes les voitures de fonction.
Christophe Najdovski (photo Huffington Post)
On a plutôt de la sympathie pour M. Najdovski qui a souvent de bonnes idées avec ses amis EELV (Les Verts). On ne lui a pas proposé cette mesure pour lui tendre un piège mais tout simplement parce qu'elle nous parait découler tout naturellement de sa propre analyse frappée au sceau du bon sens.
A ce jour, nous n'avons pas reçu de réponse, à croire que notre élu en est très embarrassé. A-t-il peur de s'attirer les foudres de ses collègues ?
S'agissant de la vitesse dans les quatre arrondissements centraux, nous répétons que nous sommes d'accord et nous ne voulons pas ergoter sur les chiffres pourvu qu'on aille dans le bon sens. On a un doute cependant : qui va s'assurer que la mesure est respectée et sévir si elle ne l'est pas ? Avec quels moyens techniques ? Humains ? Autant que la mesure en elle-même, c'est cette réponse qui compte.
Gérard Simonet
NON, je ne pense pas que la solution est de réduire la vitesse de façon généralisée.
Dans les axes qui le permettent rouler à 50km ou 90km (pour les nationales et départementales) n'est pas le problème. En revanche la plupart ds accidents liés à la vitesse sont en fait ceux du non respect de celle-ci.
Conclusion : dotons chaque véhicule d'une boite noire qui enregistrera la vitesse (comme cela est le cas pour les camions) et en cas d'accident la sanction pourra être redoutable. nous serons tous responsables et incités à respecter les limitations.
Rédigé par : michel MAIRE | 29 mai 2015 à 00:30
Question naïve : la limitation s'applique-t-elle, aussi, aux deux-roues motorisées ???
MB
Rédigé par : Baillon | 28 mai 2015 à 10:15
Entièrement d'accord. Ce à quoi il faut néanmoins faire observer que la ligne 29 est suspendue depuis plusieurs années tous les matins de la semaine dans le 3e, et tous les dimanche, sous le prétexte (marchand) que "Paris respire". Quid des personnes âgées, des personnes se rendant à leur travail le matin, voire le dimanche, ou encore des voyageurs allant gare de Lyon et gare Saint-Lazare?
Rédigé par : jean-françois bayart | 28 mai 2015 à 08:28