Affiche de la campagne de sensibilisation sur la sécurité routière menée par la Ville de Paris en 2008
Plusieurs quotidiens ont rapporté récemment le malheureux accident mortel d’une cycliste, survenu dans le IXe arrondissement, percutée par un camion qui roulait et n’a pas vu la victime alors dans l’angle mort du chauffeur.
Ce fait divers particulièrement triste montre qu’une bicyclette n’est pas un jouet et que rouler dans les rues des villes n’est pas sans risque bien au contraire (3 tués et plus de 700 blessés ont été recensés en 2014). Les accros à la petite reine ne tarissent pas d’éloges sur ce mode de locomotion et d’une certaine façon nous pouvons nous en réjouir, il n’empêche que tout le monde n’est pas à même de bien diriger son vélo, il suffit d’observer nombre de ceux qui enfourchent des Vélib’ et s’engagent sur la chaussée tout hésitants faisant mine d’être assurés et décrivant des sinusoïdes car ils sont mal à l’aise pour conserver leur équilibre et stabiliser le guidon !
Le problème est qu’il n‘y a pas de règles en la matière et qu’aucun permis ou épreuve probatoire n’est exigé. Le permis cycliste existe pour les enfants, il est ludique sans être pour autant obligatoire. Or ces derniers sont-ils les plus concernés ? Ce n’est pas si sûr car le non-respect fréquent des règles pourtant évidentes lorsque l’on se déplace à vélo, contraire au sens de la responsabilité individuelle, émane des adultes qui n’hésitent pas à rouler sur les trottoirs, à user de la sonnette du guidon (c’est tellement drôle) pour faire déplacer les piétions surpris voire apeurés qui « gênent »… tels des conducteurs de chars débutants que rien n’effraie avec leur engin.
Aussi faut-il faire davantage de prévention et ne pas hésiter à verbaliser lorsque les règles de conduite sont enfreintes. Une bicyclette n’est pas une trottinette, elle n’est pas sans danger, nécessite de bien maitriser sa conduite et ne donne pas tous les droits à son conducteur.
Dominique Feutry