Le nouveau modèle de kiosques à journaux (photo mairie de Paris)
Après la présentation faite hier du nouveau modèle de kiosque à journaux, les critiques qui avaient suivi le premier projet du designer Matali Crasset (notre article du 23 mai 2016) ne tombent pas, bien au contraire, même après concertation entre les élus et les « kiosquiers ». Le 1er adjoint a beau vanter ces « kiosques du XXIème siècle éco-performants » (fabriqués en matériaux recyclables et équipés de leds...), ces kiosques sont laids, banals, sans allure et en complet décalage avec les kiosques actuels.
Dans un article daté du 8 juillet avec l’espoir que la mairie reviendrait sur son choix, nous écrivions « changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse. » N’était-il pas possible d’améliorer le confort des « kiosquiers » sans aller aussi loin dans le transformation proposée ?
Tous ces appels faits par nombre de parisiens, la pétition contre ce projet qui a recueilli 40.000 signatures ont été sans effet. A chaque fois qu’un projet est critiqué la mairie se drape dans cette rhétorique consistant à répondre que ceux qui sont contre sont des ringards, des vilains « réactionnaires » qui vivent avec le passé et ne comprennent rien aux évolutions.
N’en déplaisent, les « réactionnaires » en question ne sont pas si idiots, ils ne portent pas des œillères, ce sont surtout des amoureux de Paris qui respectent le passé et sont consternés par cette banalisation rampante.
L’opération, rappelons le, porte sur 360 kiosques remplacés, 49 rénovés, soit une enveloppe de 52 millions d'€…