Vue de Paris et de la Tour Eiffel
Après la récente publication de l'étude du cabinet américain Price Waterhouse Coopers réalisée tous les 2 ans et dévoilée ce mercredi, chacun y va de sa petite phrase. "ça y est, Paris retrouve sa place en tête du classement des villes les plus admirées au monde", "Paris se classe à la 4ème place des grandes villes les plus attractives au monde", "Paris est sur la bonne voie, nous n'avons aucune inquiétude pour la suite"... Chacun se réjouit donc avec toutefois un bémol, en mai en effet Paris a été classée seulement 9ème capitale préférée des touristes mondiaux selon l'étude menée par les instituts Ipsos et Stella.
Dans ces classements à répétition donnés par des organismes différents, sur des critères et des échantillons différents, il est difficile d’y retrouver son latin !
Ce que nous retenons est que Paris reprend quelques couleurs parmi les grandes capitales mondiales et commence à rattraper, sans l’atteindre encore, son rang passé dans le classement du cabinet Price Waterhouse Coopers.
L’étude publiée ce 7 septembre « évalue la puissance et l’attrait de ces 30 villes en se référant à six critères : le statut et la réputation internationale de la ville ; le lieu (son aspect extérieur et ses modes de transport) ; la convivialité des habitants, leur diversité culturelle et le sentiment de sécurité qu’ils procurent ; la qualité des activités proposées ; les opportunités économiques et éducatives offertes. »
Si Paris se classe en très bonne place sur l’aspect extérieur et la qualité des activités proposées, en revanche, sur les questions des logements abordables et la convivialité des habitants, la capitale n’apparait pas dans les cinq premières places. Les marges de progrès sont donc importantes. Il faut souligner aussi que le critère de la propreté n’est pas pris en compte, ce qui pénaliserait Paris. Enfin l'étude a été réalisée avant les derniers attentats qui indéniablement auraient influé sur le classement.
Ajoutons surtout que Paris n’est plus que 3ème et non plus 1ère pour son "capital intellectuel et d'innovation" et est freinée « par son environnement entrepreneurial.», par le fait aussi qu' « il est toujours difficile de transformer les chercheurs en entrepreneurs » ajoute l’étude.
Ainsi notre capitale est pénalisée pas son manque d’attractivité économique où elle n’est plus que 8ème après avoir été en seconde position en 2012 ! Paris est même en queue de peloton pour les critères de croissance du PIB (25e) et la croissance de l'emploi (28e). On sent là, outre les effets de la crise économique qui touche tout le pays, les effets pernicieux de la politique municipale qui préfère privilégier la fête avant le développement économique.
Dominique Feutry