Le centre Georges Pompidou, côté Beaubourg à gauche, côté St Martin à droite (Photos VlM)
L’année 2017 marquera les 40 ans de la création du Centre Georges Pompidou, un anniversaire sur lequel les responsables du musée ont travaillé de longs mois avec des musées de province dans le cadre d’un appel à projets.
Organiser un tel évènement est une gageure d’autant plus difficile que depuis 40 ans des compétiteurs, c’est-à-dire des établissements similaires, se sont installés ici et là en France, en Europe et dans le monde, avec en toile de fond la baisse de la fréquentation touristique depuis les attentats.
La direction du musée a profité de cette occasion pour « se réinventer » selon les termes mêmes du Président du Centre, Serge Lasvignes, lors de sa conférence de presse de septembre dernier où il a rappelé que le musée avait organisé depuis sa création 325 expositions et disposait d’une collection de 100.000 œuvres enrichies périodiquement.
Il reste serein pour l’avenir mais deux stratégies sont arrêtées pour les prochaines années, une façon aussi de se remettre en question. D’une part « l’orientation digitale », des termes très tendance et destinés surtout à attirer les jeunes et « l’intelligence artificielle », sans abandonner ce qui est un autre succès, les « Centres Pompidou provisoires » décentralisés. C’est-à-dire que la fête sera nationale.
En effet de nombreuses villes et des lieux inattendus comme le Mont Saint-Michel tous situés sur l’hexagone prendront part et pour certains ont déjà pris part à l’anniversaire puisque certaines expositions ont débuté dès octobre. C’est ainsi que Grenoble (Kandinsky), Lyon (Matisse) Marseille (Mucem), Montpellier, Bourges, Toulouse, Brest Libourne (Miro), Rodez (Soulages), Rouen (Picasso), Metz (Fernand Léger), Nîmes et bien d’autres, grâce à la généreuse politique de prêts du Centre Pompidou, participeront aux expositions de peintures et dessins, d’architecture, de graphisme, de photographies et de sculptures. Sont aussi prévus de la danse, des performances, du théâtre, de la musique et du cinéma.
Le véritable lancement de ces festivités est annoncé pour le 4 février à Beaubourg. La programmation durant cette période sera très riche puisque, outre la grande exposition Magritte qui vient de débuter (voir notre article du 13 septembre 2016) et celle en cours sur Brassaï, sont annoncées parmi bien d’autres, celles consacrées aussi bien à David Hockney qu’à Gaston Lagaffe.