Panneau d'affichage devant la mairie de Paris
Par un communiqué de presse détaillé, la Mairie de Paris veut faire savoir que pour le renouvellement du contrat de mobilier urbain d’information, elle a demandé dans son appel d'offres une réduction de 40% de la surface publicitaire afin, ajoute-t-elle, « ... de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux ».
Nous apprenons aussi que seule SOMUPI (filiale du groupe JCDecaux et de Publicis) a soumissionné pour l’instant. C’est le Conseil de Paris qui attribuera la concession qui sera cette fois de 5 ans et non plus de 10 ans, durée pratiquée jusqu’à présent.
Les écrans numériques seront davantage utilisés (15% du mobilier visé). Par ailleurs les performances énergétiques devront être améliorées. La baisse de consommation d’énergie est même estimée à 31% (variation de l’intensité lumineuse possible, extinction des panneaux numériques ente 1h00 et 6h00 du matin…).
Il convient de noter que 53% des recettes publicitaires devront être reversées à la Ville avec un plancher annuel de 30 millions d'€. La Ville a aussi imposé de devenir propriétaire du mobilier à l’échéance du contrat. Elle a décidé enfin de délier Vélib’ de la concession des panneaux en lieu et place du contrat global actuel.
La mairie par cette annonce souhaite certainement donner plus de transparence à ces contrats et ramasser une part plus significative de la manne générée. Ce qui est plutôt positif. En revanche ce qui est étonnant c'est qu’il n’y ait qu’un soumissionnaire à cet appel d’offre ?
Compte tenu des évolutions mentionnées, le coût facturé à l’annonceur par le concessionnaire qui souhaitera préserver un certain niveau de marge risque fort de se faire au détriment des parisiens et des habitants du Marais en particulier qui s’insurgent de voir la prolifération de l’affichage sauvage malheureusement beaucoup plus économique ! Un sujet pour lequel nous avons consacré plusieurs articles. La mairie de Paris devra de ce fait accroitre sensiblement les verbalisations et ses équipes devront exercer une vigilance accrue pour enrayer les débordements qui risquent de se produire en matière d'affiches publicitaires.
Dominique Feutry