Le Centre Pompidou et la piazza inhabituellement désertés en raison de la gréve
Après 10 jours de fermeture déjà, le Centre Pompidou connait une grève particulièrement dure et longue au moment même où il fête ses 40 ans.
Une partie du personnel, sur les 1.200 que compte l’établissement, refuse le statut de fonctionnaire entrant en vigueur à partir du 1er avril suite à la publication du décret d’application d’une loi proposée par le ministère de la fonction publique et votée l’an dernier (statut qui ne s’appliquera pas au corps des conservateurs). Ce changement qui remplacera le statut plus avantageux de contractuel concerne en fait les nouveaux embauchés à compter de cette même date.
Le refus de cette modification serait justifié d’après les grévistes par le fait que le salaire serait de 20 à 30 % moindre que celui d’un contractuel outre, est-il avancé, une progression de carrière qui se trouverait aussi freinée.
Certains prônent un report de la loi pour déboucler la situation qui est aux mains des pouvoirs publics (en particulier le ministère de la culture) et non plus dans celles des responsables du musée.
Il est certain que cette situation inhabituelle perturbe les habitués de la bibliothèque mais aussi les touristes et les visiteurs dont beaucoup avaient réservé leur billet. Les manifestations prévues ont dû être annulées, y compris, au dernier moment, le dîner de gala réservé aux donateurs, bienfaiteurs et sponsors à l'occasion des 40 ans du Centre.
Cet anniversaire se trouve en conséquence attristé et la fête est gâchée. Cette situation inédite crée une ambiance qui contraste fortement avec l’animation habituelle caractérisant les lieux, fort de ses 15.000 visiteurs quotidiens.
Dominique Feutry