Agents de la DPSP en action (photo 20 Minutes)
Dans le Bulletin officiel de la Ville de Paris (BMO), daté du 9 mai 2017, sont détaillés, pour chacune des directions de la ville, les responsabilités dont elles ont la charge L’une des directions figurant à l'article 19 du texte nous intéresse tout particulièrement, il s'agit de la nouvelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) qui a succédé à la DPP depuis le début de l'année, lorsqu'une partie des effectifs de la Préfecture de police a été rattachée à la Ville (voir notre article du 28 octobre 2016).
Comme souvent, les rôles entre différentes équipes créent des jeux de « renvoi de balle » en matière de responsabilités, nous disposons dorénavant avec cette publication d'un descriptif officiel de ce qui est dévolu à la DPSP que nous restituons in extenso.
«La Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection est :
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chargée par des actions de prévention, de dissuasion, et si nécessaire de verbalisation et en étroite concertation avec les maires d'arrondissement, de la lutte contre les incivilités, plus particulièrement dans le domaine de la malpropreté et de l'occupation abusive de l'espace public.
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Traite l'ensemble des plaintes liées aux bruits de voisinage causés par les activités professionnelles, sportives, culturelles ou de loisirs.
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A en charge la surveillance et la protection des bâtiments des équipements des espaces verts de la Ville de Paris, ainsi que des usagers qui les fréquentent et des personnels qui y travaillent et contribue à l'amélioration de leur sécurité au titre de la prévention situationnelle.
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Assiste les catégories les plus fragiles de la population, parmi lesquelles les personnes sans abri, les migrants et plus particulièrement les familles à la rue.
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Met en place et contrôle les dispositifs de protection des écoliers aux abords des établissements scolaires et d'accompagnement des personnes âgées lors de leurs retraits bancaires.
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Prévient les troubles à la tranquillité dans certains quartiers de la capitale notamment au travers des dispositifs de médiation.
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Pilote la politique parisienne de prévention et de sécurité en contribuant à sa conception et à la mise en œuvre des axes prioritaires figurant dans le contrat parisien de prévention, et de sécurité, les contrats de prévention et de sécurité d'arrondissements.
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Anime et gère la politique municipale en matière de prévention de la délinquance et de médiation sociale, en liaison avec tous les services municipaux concernés.
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Pilote le dispositif municipal opérationnel de gestion, de crise en cas de risques majeurs.
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Assure au quotidien et en permanence l'information des élus et la coordination des services municipaux par son dispositif de veille opérationnelle.»
Présentation de la DPSP sur le site de la Mairie de Paris
Avec cette liste des responsabilités, il devient plus simple de comprendre les prérogatives de la DPSP.
Nous notons d’ailleurs à cet effet que la verbalisation ne doit intervenir qu’après la phase de médiation, les maires d’arrondissement étant dorénavant associés (il ne leur sera plus possible d'affirmer que tel ou tel problème du ressort de la DPSP dépend de la préfecture …) qu'il s'agisse de la malpropreté ou de l'occupation abusive des espaces publics (en particulier les débordements de terrasses ou les non autorisées). Les bruits de voisinage de toutes origines sont aussi dans le giron de la DPSP comme le sont les troubles de tranquillité que la médiation préconisée dans ce texte ne résout pas, nous le savons par expérience...
Nous allons désormais suivre avec intérêt, à partir de cette description, les effets de l’action de la DPSP contre les incivilités qui empoisonnent de plus en plus notre quotidien.
Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP a apporté les présiosn suivantes à notre article :
"Je me permets un petit correctif sur votre article relatif aux compétences de le DPSP quant aux bruits de voisinage.
La compétence de la DPSP porte sur les bruits de voisinage "d'origine professionnelle". La nuance est importante car elle signifie que nous ne traitons pas le problème du bruit de perceuse, de télé trop forte, d'aboiements de chien ou de dispute conjugale, etc...
En revanche, la climatisation d'un bureau ou l'extracteur d'air d'un restaurant, par exemple, seront de notre compétence à partir du 1er juillet.
Par ailleurs, nos agents peuvent d'ores et déjà verbaliser le tapage nocturne ou injurieux sur la voie publique (ex: vociférations)...Avec toute la difficulté que l'on connait pour caractériser et/ou réprimer cette infraction individuelle dans un contexte de foule (parfais avinée...)!"