Caserne des Minimes (IIIe) (Photo VlM/PhL)
L'important et immense chantier de la transformation de la caserne des Minimes, proche de la place des Vosges, en logements sociaux crèche et locaux d'activité va démarrer très prochainement. Un panneau d'une entreprise de désamiantage vient d'être affiché sur place.
Au total ce sont 70 logements qui seront aménagés (et non 57 indiqués à l'origine, les 13 supplémentaires ont été votés en Conseil d'arrondissement le 27 novembre). 21 logements PLA-I (loyer moyen de 5,97 €/m²), 28 logements PLUS (loyer moyen de 6,71 € le m²), 21 logements PLS (loyer moyen de 13,08 € le m²). Les locaux commerciaux seront en rez de chaussée (16,67 € le m² à 216 € le m²). Ces prix sont sur une base valeur janvier 2016.
Un rapide calcul donne, selon le type de logement, pour 70 m², un loyer mensuel de 418,00 € ; 470,00 €; 915,00 € et de 1.167 € pour un local commercial, loin des prix des locations dans le quartier.
Les bâtiments sont loués par bail emphytéotique de 65 ans à la Sté Elogie-Siemp, bailleur-social parisien.
Cette opération avec tous les travaux de mise aux normes, d'isolation, d'ascenseur, de VMC, de remplacement des menuiseries extérieures et de performance énergétique en phase avec le plan climat de la ville est évaluée à 23,7 millions d'€. Le financement est assuré par des subventions de la Ville de 5,9 millions d'€ , d'autres de l’État et des ministères de 1,1 million € , l'essentiel du solde est assuré par des prêts pour la plupart à 40 et 60 ans, par des primes, des prêts employeurs et des fonds propres.
21 logements seront réservés à la Préfecture de Paris, 36 à la Mairie, 2 aux ministères et 11 au titre du 1% employeur.
Des antennes relais utilisées par la gendarmerie nationale seront maintenues sur place. Il en sera de même à la demande de la Préfecture des sirènes servant à alerter la population.
Il est difficile de calculer le coût de cette opération pour les contribuables parisiens sur la durée si ce n'est déjà le montant des subventions allouées par la ville dans le plan de financement repris ci-dessus ,plus le service de la dette étalée sur plusieurs décennies...
Compte tenu des impacts consécutifs aux travaux engagés et aux modifications induites sur ce secteur du Marais, un collectif "les Riverains des Minimes " s'est constitué. Il sera vigilant quant aux aménagements extérieurs (transformation de la grande cour entourée par l'ensemble des bâtiments en jardin, plantations, équipements sportifs, ouverture nocturne ou non des portes d’accès...).
Dominique Feutry