Berges rive droite à hauteur du Pont Neuf (Photo Reporterre)
"Reporterre", le "Quotidien de l’Écologie", publie une tribune de Frédéric Héran, économiste, urbaniste et maître de conférences à l’université de Lille 1, qui contredit le rapport que la Région Île-de-France diffusait il y a deux mois en critiquant la mesure.
Il faut prendre connaissance de cette tribune. Nous savons bien que les opinions sont partagées sur ce dossier et varient en fonction des intérêts de chacun. Mais au-delà de cette constatation, il reste les tendances lourdes : l'exemple des autres grandes villes, la lutte contre la pollution de l'air et l'encombrement des rues, la nécessaire baisse de la dépense énergétique. Le Député LREM du IVe Pacôme Rupin nous confiait récemment que si son mouvement était amené à conquérir la mairie de Paris, il ne reviendrait pas sur la fermeture des berges.
Le plaidoyer de Frédéric Héran, de notre point de vue, est intéressant mais on peut regretter qu'il reproche au rapport du conseil régional ce qu'il pratique lui-même, à savoir une argumentation visiblement partisane et un brin manipulatrice elle aussi.
Il fait peu de doute cependant que ce qu'il annonce soit vrai : la circulation a baissé de façon sensible à Paris dans son ensemble, du fait sans doute de "l'évaporation" (il vaudrait mieux parler ici de "sublimation") de trafic dont il parle.
GS
Ok, il est vrai que je préfère rire que de pleurer des propositions farfelues ou anecdotiques -
Savigny-le-Temple / Paris : 2h16 à vélo , 8 heures à pied . Tous les jours pour aller travailler , c’est lourd - Quant à la ligne du RER D, chacun connait sa réputation. Si vous êtes une jeune femme seule fatiguée des mains aux fesses, une maman chargée d‘enfants et de poussettes, un professionnel transportant son matériel, une personne ne pouvant plus accéder aux escaliers et couloirs innombrables ou se tenir debout dans la foule compressée des heures de pointe, quelle solution? Voilà la réalité qui ne s’évaporera pas comme par enchantement.
On attend une politique globale et respectueuse de la population plutôt que ces mesures irréfléchies et partielles qui ne font qu’ajouter à la misère et la souffrance des banlieusards sans jamais rien résoudre .
Rédigé par : Mary | 24 janvier 2018 à 12:40
je ne vois pas comment on peut encore discuter le fait que le centre ville avec son bati étroit ne doit plus etre utilisé comme voie rapide pour circuler de part en part d'un agglomération...
il reste a promouvoir les transports alternatifs, et là naturellement nous attendons toujours
c'est ça la véritable question
il serait pourtant facile de rationnaliser les trajets de bus, augmenter les rotations, communiquer sur les trajets etc ....
mais la structure de décision semble ralentir toutes les réformes
Rédigé par : m m | 22 janvier 2018 à 14:07
Tout à fait d’accord André. Il convient de lire l'article au lieu de le caricaturer.
JP 75003
Rédigé par : jp75003 | 21 janvier 2018 à 13:45
A Mary - Le chercheur explicite ce qu'il qualifie "d'évaporation" : passage à d'autres modes de transport notamment transports en commun et vélo. Il y en a d'autres, la marche à pieds mais surtout la recherche d'arrangements qui modifient le mode de vie et de travail. Typiquement, le partage à deux d'une voiture. A trois c'est encore mieux. Etc, etc...
Rédigé par : André | 21 janvier 2018 à 10:05
Monsieur Heran semble avoir trouvé la solution magique pour régler les problèmes de circulation des douze millions d’habitants de la région parisienne (7 millions pour le Grand Paris): l’évaporation.
Ne riez pas, sceptiques que vous êtes, le concept (légèrement autoritaire et brutal certes) a fait ses preuves, nous jure-t-il : Si vous mettez sérieusement des bâtons dans les roues d’un automobiliste, en lui rendant la vie impossible et en le faisant souffrir suffisamment, parfois il « s’évapore ».
Je m’interroge toutefois sur ce que sont devenus “les automobilistes évaporés” : se sont-ils téléportés sur Mars; sont-ils morts d’épuisement; se sont-ils tranchés la gorge de désespoir; ont-ils renoncé à aller bosser retournant dans leurs banlieues dont ils n’auraient jamais du essayer de s’échapper et s’inscrire à l’ANPE pour toujours ?
Dans quels limbes errent ces vaporisés du système? Franchement, j’aimerais connaître ce mystère. .
Rédigé par : Mary | 21 janvier 2018 à 01:03
F. Heran ne doit pas venir souvent dans le centre de Paris pour parler de " pacification progressive de la ville et reconquète des espaces publics";
Rédigé par : Georges | 20 janvier 2018 à 16:33
On peut observer que dans nombre d'articles, il n'est jamais fait mention des piétons et leurs droits. Et puis ne fanfaronne-t-on pas lorsque l'on annonce une production augmentée d'automobiles de marque française ou telle autre s'implantant dans le valenciennois et créant des emplois........et puis on oublie (sciemment ou non) de dire que nombre de ces vélos roulent sur les trottoirs comme nombre d'autres 2-roues! Dangereux! On veut peut-être "donner" du vélo à partir de 80ans? aux femmes enceintes? aux femmes/hommes avec poussettes? aux malades? etc......
Rédigé par : Jean-Pierre | 20 janvier 2018 à 15:17