Un carrefour particulièrement "gâté": Turenne/Parc Royal (IIIe)
Il y a dix jours, nous exprimions dans un article daté du 6 mars, un mélange d'admiration et de doute sur une intervention de la Ville sur le mur du carrefour Vieille du Temple/Quatre-Fils qui fait face à la brasserie de La Perle. Deux jours en effet après notre signalisation et malgré sa surface considérable il avait été nettoyé !
Selon Gilles Alayrac, sous-directeur à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection - la nouvelle "police incivilités" de la Mairie de Paris), cette performance n'a rien de fortuit mais résulte d'une coopération nouvelle et bien structurée entre les services de la propreté et ceux du maintien de l'ordre municipal.
Voici le contenu de la lettre qu'il nous a adressée :
"Dans votre parution du 6 mars dernier, vous vous êtes félicités de l’intervention rapide des services municipaux pour retirer un affichage sauvage pour une campagne publicitaire au bénéfice de la Boutique GIVENCHY de l’avenue Montaigne à Paris.
Je tenais à vous apporter quelques précisions sur cette opération qui n’a rien d’exceptionnel et qui entre dans le cadre du fonctionnement régulier des services municipaux en matière de lutte contre l’affichage sauvage.
En effet, il existe une coopération étroite entre les services de la Propreté du Paris et ceux de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection, de sorte que lorsqu’un affichage sauvage est constaté, celui-ci est retiré par les services techniques de la propreté et une procédure de mise en recouvrement est engagée par la DPSP conformément à l’article L. 581-29 du Code de l’environnement.
En l’espèce, deux enlèvements d’affiches ont été exécutés à l’encontre de GIVENCHY, l’un le 19 février et l’autre le 6 mars. Les deux ont donné lieu à une procédure de recouvrement qui a été facturée à la société qui a procédé à cet affichage irrégulier.
Pour le seul 4e arrondissement, 215 enlèvements d’affiches ont été réalisés en 2017 et 19 sur les deux premiers mois de l’année 2018.
Il ne s’agit donc pas de hasard comme le précisait votre publication mais d’un travail régulier quotidien sur l’ensemble du territoire parisien avec naturellement des contraintes matérielles d’intervention et des urgences à prioriser pour organiser cette prestation des services municipaux.
De façon générale, sachez que chaque retrait d’affiche illégale donne lieu à l’engagement d’une procédure de recouvrement pour couvrir les frais engagés par la ville de Paris pour la remise en état de l’espace public et qu’une contravention est systématiquement dressée contre l’auteur matériel de l’infraction lorsqu’il est pris sur le fait en train de procéder à cet affichage irrégulier.
Espérant avoir ainsi répondu à vos interrogations, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération très distinguée."
Dont acte. Nous nous en réjouissons.
Avec deux bémols cependant à la clé : il est dit que 215 enlèvements ont été effectués en 2017 contre 19 sur janvier/février 2018 (2 mois). On est donc sur une tendance de 114 enlèvements pour 2018 soit une baisse d'activité de 47 % !?
Il est à craindre en outre que les annonceurs prestigieux auxquels on a affaire soient peu sensibles aux amendes qu'on leur inflige. Pour les frapper au cœur, il faut retirer leurs placards TOUT DE SUITE. Agir vite ne demande pas plus de travail et réduit à néant le potentiel de communication de l'annonce. C'est l'arme ABSOLUE !
On apprécierait que les services concernés en soient conscients et agissent en conséquence. Ce conseil est notre modeste contribution à la réponse qui doit être faite à cette nouvelle forme d'agression de notre cadre de vie.
Gérard Simonet