"le Braque", restaurant-discothèque du 11 rue de Braque (IIIe), surnommé par les riverains "On ze Braque" (Photo VlM)
Cet établissement de la rue de Braque, au rez-de-chaussée d'un immeuble ancien de caractère,
ne laisse pas deviner qu'il a perturbé pendant plus d'un an les nuits des habitants de l'immeuble
et de la rue. Il ne s'agit que d'un restaurant, mais le local dispose d'une cave que le gérant avait
ouverte à sa clientèle pour y consommer toute la nuit. Il s'en-suivait de la musique amplifiée
et des vociférations qui se propageaient dans les étages et dans la rue, lorsque les clients
choisissaient de s'y installer pour vivre leur ébriété.
Un collectif de riverains s'est formé pour défendre la tranquillité de ses membres et a rejoint
l'association. De nombreuses plaintes ont été déposées auprès du commissariat de police
pour que l'autorisation de nuit de l'établissement lui soit refusée. La mobilisation du maire
Pierre Aidenbaum et du Commissaire de police du IIIe Vincent Gorre ont fini par persuader
la Préfecture de police de ne pas renouveler cette autorisation.
Dès lors le gérant, beau joueur, considérant que son "modèle économique" ne tenait plus,
a pris la décision de vendre son affaire.
Philippe B., qui vit au 11 rue de Braque, nous a annoncé la nouvelle en ces termes, dans un
message dont nous avons reçu copie, destiné au Commissaire de police du IIIe :
"Le propriétaire a vendu l’établissement et ses murs, pour laisser place à un beau projet
de restaurant tenu, en partie, par du personnel handicapé. Ce qui ne devrait pas, nous le
pensons, générer des nuisances comme celles que nous les avons connues avec Le Braque
dans le passé. J’ai déjà parlé aux nouveaux propriétaires pour leur faire part de notre
vigilance, et c’est un beau projet selon moi. Le restaurant a commencé des travaux, et
devrait donc ouvrir dans les semaines à venir. Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre engagement, votre suivi sans failles
de ce dossier, et de nous avoir accompagné après avoir entendu et compris nos plaintes. Je le fais à titre personnel, mais aussi au nom de tous les membres du Collectif « 11Braque ». Encore un très très grand merci, ainsi qu’à vos équipes".
Une conclusion s'impose à ceux, ils sont encore trop nombreux, qui souffrent de situations
semblables : quand la mobilisation s'organise autour d'un collectif d'habitants que nous
accueillons dans l'association, avec le soutien inconditionnel du Maire et l'engagement du
Commissaire central d'arrondissement, pour obtenir les sanctions qui conviennent de la part
de la Préfecture de police de Paris, les choses finissent par rentrer dans l'ordre. "Onze Braque"
vient d'en faire la démonstration...