Cette manifestation est explicite : Non aux Jeux Olympiques, où que ce soit !
Regardons les choses en face : pour les jeux de 2024, Hambourg a décliné après consultation de ses habitants, Rome s'est désistée, ainsi que Budapest ; Boston - symbole de l'intelligence avec Harvard et le MIT - a refusé. Quant à Los Angelès, championne du business, elle s'est arrangée pour obtenir un milliard de $ pour laisser 2024 à la France et accepter 2028 en échange...
Chez nous en France, il est bien connu de tous que la Maire de Paris Anne Hidalgo était plus que réticente à l'idée d'accueillir ces jeux. On avait alors apprécié sa circonspection et sa sagesse. Malheureusement, en 2014 elle a eu besoin du soutien du gouvernement et du parlement pour obtenir des souplesses comptables dans l'affichage de l'équilibre budgétaire de la Ville et la décision de fusionner les arrondissements du centre.
Il est raisonnable de penser que le Président de la République de l'époque, François Hollande, et son gouvernement soient intervenus pour convaincre la Maire de Paris de changer d'avis. On frémit maintenant en pensant à ce que cette péripétie va nous coûter et aux dérangements que les parisiens vont subir pendant deux années avec l'installation dans Paris intra-muros de dizaines de sites olympiques et d'entrainement.
Nous sommes donc en tant que parisiens du même avis que ces gens qui affichent leur rejet des jeux olympiques. Avec une nuance de poids cependant : notre résistance n'est pas dirigée contre les Jeux eux-mêmes mais contre les dépenses considérables qu'ils induisent dans la ville organisatrice, pour des équipements qui sont construits pour quinze jours et qui, pour l'essentiel, croupissent ensuite et se délabrent. Il en est ainsi à Athènes, Barcelone, Pékin, Rio de Janeiro...
Alors, pour mettre fin à ce gachis, d'autant plus choquant que l'humanité s'engage dans la lutte contre le dérèglement climatique, décidons que les JO auront lieu désormais systématiquement dans leur berceau, la Grèce, avec le financement de tous les pays membres du CIO au prorata de leur population (ou de leur PIB). Ces dépenses seront très inférieures car il s'agira chaque année d'un simple raffraichissement, les équipements étant utilisé de façon pérenne. L'économie de la Grèce, qui en a besoin, recevra un soutien de toute la communauté internationale en même temps que seront évitées aux candidats à l'hébergement les dépenses somptuaires et inutiles auxquelles leurs pays jusqu'ici se livraient.
Gérard Simonet