Porte du 64 rue du Temple (IIIe)
AVANT : 14 novembre APRES :23 novembre
Depuis des semaines, l'état de cette porte en bois peint, plutôt élégante, choquait le sens de l'esthétique et de la propreté de nombreux passants. Les habitants quant à eux ne semblaient pas s'en préoccuper puisque rien ne bougeait.
Nous avons donc décidé de prendre le taureau pas les cornes et le 14 novembre nous déposions une réclamation sur DansMaRue, le site anti-tags de la mairie de Paris. Notre signalisation a été enregistrée sous la référence "anomalie S2019K24624".
Ce 23 novembre, neuf jours après, nous recevions ce message :
Bonjour,
L'anomalie S2019K24624 concernant la présence de graffitis sur un mur, une façade sur rue ou un pont au 64 rue du Temple, 75003 PARIS a été prise en charge.
Une équipe est intervenue afin de résoudre l’anomalie.
Les équipes de la Ville de Paris en charge de l'application DansMaRue vous remercient de votre participation à l’amélioration de la qualité de l’environnement urbain.
Pour nous améliorer, merci de nous donner votre avis sur le dispositif DansMaRue que vous avez utilisé : https://www.sphinxonline.com/SurveyServer/s/mairiedeparis/SN_DANS_MA_RUE/SN_DANS_MA_RUE_post-service.htm
Nous nous sommes rendus sur place pour constater que la porte est tout aussi taguée qu'elle n'était. Il n'est pas nécessaire d'être égyptologue spécialiste des hiéroglyphes pour constater que les gribouillages sont les mêmes. Les services de la mairie ont-ils foiré ? Se peut-il qu'ils aient eu la légèreté d'annoncer une intervention qui n'a pas eu lieu ? A moins qu'ils entendent par "intervention" le fait qu'ils soient simplement venus voir ?
Qu'en pensent les propriétaires et locataires de l'immeuble ? La question leur est posée. Ils sont au moins aussi concernés que nous ! Peut-être se sont-ils masochistes et opposés au nettoyage ?
En tous cas, puisque la mairie nous demande notre avis sur le fonctionnement de leur dispositif DansMaRue, nous leur adressons cet article qui mérite pour le moins une explication.
Postscriptum du 28 novembre
Les évènements se sont enchainés depuis. Le 24 novembre, une habitante du 64 rue du Temple nous révélait que son immeuble avait signalé le barbouillage de la porte depuis des mois à DansMaRue, sans résultat. En revanche, à la suite de la publication de notre article et d'un message de notre part à la direction territoriale de la propreté et à l'Hôtel de Ville, le prestataire qualifié intervenait et nous avons découvert que dès le 25 la porte avait été nettoyée.
Au carrefour Temple/Rambuteau, une opération de désaffichage sauvage allait bon train, tandis que la rue Quincampoix recevait elle aussi la visite des équipes spécialisées pour effacer les tags du 41 de la rue, particulièrement maltraité par les vandales.
Le 41 rue Quincampoix ; "avant" à gauche et "après" à droite
On ne peut que s'en réjouir mais il n'est pas concevable que toutes les situations soient traitées sous un régime d'exception comme celle-là. Nous nous en sommes ouverts dans un message adressé en ces termes aux autorités concernées : mairie, propreté de Paris, Hôtel de Ville, DPSP et police :
"De nombreux messages me parviennent, qui confirment mes propres observations, pour souligner la mobilisation hier toute la journée du 25 novembre des équipes de la propreté de Paris pour le nettoyage des tags et l'enlèvement d'affiches sauvages.
Nous avons constaté leur présence active notamment au carrefour Temple/Rambuteau, rue du Temple et rue Quincampoix. A noter que rue Quincampoix, au n° 42, un commerce vend tout le matériel nécessaire aux tagueurs, des bombes de peinture notamment... Je crains qu'il n'y ait rien dans l'arsenal législatif pour s'y opposer mais je pense aussi qu'une convocation du gérant par le Maire et/ou le Commissaire central pour une explication ne serait pas un luxe. L'activité marchande de ce commerce génère des dépenses de nettoyage qui sont payées par le contribuable parisien...
Je vous adresse nos remerciements en tout cas pour la mobilisation constatée. Notre blog va en rendre compte. Il faut toutefois échapper au syndrome du tonneau des Danaïdes qui se vidait aussi vite qu'on le remplissait. On aimerait que la Ville de Paris ait un plan d'ensemble pour éviter qu'il en soit ainsi. Ce serait un excellent signal à l'approche des prochaines échéances électorales. On ne peut pas continuer à coller des rustines sur un radeau qui prend l'eau de toute part...
Bien cordialement
Gérard Simonet"
Il s'en est suivi un appel du directeur de cabinet du Maire-Adjoint à la propreté à l'Hôtel de Ville, Paul Simondon, et des explications peu rassurantes. Nous avons retenu en particulier que les signalisations DansMaRue vont directement chez le prestataire (privé) et que les services de la mairie n'en sont pas avisés, sauf intervention particulière. De quoi méditer…
Merci pour votre post-scriptum. Ce que vous avez appris sur la procédure des signalements n'est pas rassurant, il est absurde qu'il n'y ait pas de suivi ou d'évaluation par la Mairie des prestations du sous-traitant.
Rédigé par : Germain | 02 décembre 2019 à 13:37
La résidente du 64 a raison de regretter que la peinture de sa porte ne corresponde pas tout à fait à celle d'origine. Sans doute est-il difficile de retrouver exactement la nuance qui convient. Un conseil : à tous ceux, habitants et commerçants, qui se sentent concernés nous conseillons de disposer d'une boite de peinture d'origine pour des retouches éventuelles. Dès qu'un graffiti apparait, il faut l'enlever sans pitié pour "l'artiste" qui l'a commis...
Rédigé par : Vivre le Marais | 30 novembre 2019 à 08:50
Nous aurions aimé que la peinture employée au 64 Temple pour couvrir les graffitis soit celle de la porte (RAL 7038) ; la porte est désormais bicolore après intervention de l'entreprise et 6 mois d'attente.
Réjouissons-nous que la couleur employée soit le gris et non le rouge et remercions "Vivre le Marais" de son intervention décisive.
Rédigé par : Residente 64 Temple | 29 novembre 2019 à 22:15
J'ai à nouveau posté dimanche sur "dans ma rue" une nouvelle déclaration sur les tags qui décorent" la rue Quincampoix.. et dès ce matin (mardi) les services de propreté de la Mairie étaient à pied d'œuvre et le résultat, après un travail très lourd, est, je dois le dire, spectaculaire… je tenais à le dire suite aux expériences moins heureuses postées ici sur "dans ma rue" … Le chef d'équipe m'a expliqué, un peu découragé, que dans la rue Quincampoix, régulièrement transformée en galerie de graffitis à ciel ouvert, le problème était régulièrement identifié avec la présence d'un magasin spécialisé dans la vente de bombes de peintures (Maquis-Art) et remonté mais apparemment on ne peut rien faire … "On va tout nettoyer mais demain cela sera pareil". Le principe de "Pollueur / Payeur" ne pourrait t-il pas être ici appliqué ?
Rédigé par : LC | 26 novembre 2019 à 21:59
Mary a bien raison, c'est un véritable scandale et je me permettrai de rajouter au coût des interventions "bidon" le coût de cette application "DansMaRue " totalement inefficace et même inutile.
Cela coute très cher et le résultat est comme même catastrophique et même honteux !
Rédigé par : Thierry | 26 novembre 2019 à 18:41
J'ai déjà plusieurs fois été confrontée à cette situation, d'une intervention signalée, mais invisible...
Je suppose que c'est une astuce des employés de la ville pour gonfler leur activité...
Je n'ai pas le souvenir d'avoir déposé un avis a posteriori, je suppose que c'est ce qu'il faut faire, pour que ce genre de plaisanteries cesse !
Rédigé par : FC | 26 novembre 2019 à 14:03
Ce qui serait intéressant de savoir c’est comment et combien est facturée cette «intervention‘’ bidon. Est-ce un sous-traitant qui intervient et qui facture l’intervention à la ville - après service fait -? Quel montant pour cette « intervention »? Ou alors est-ce une intervention faite directement par le service de nettoyage de la ville ? ( je ne le pense pas) mais y a t-il une facturation dans ce cas ?
Je ne pense pas que vous soyez au bout de vos surprises ...
Rédigé par : Mary | 25 novembre 2019 à 23:57
Nous avons installé DansMaRue sur nos téléphones il y a un an et avons signalé plusieurs anomalies. Exemple: Un matelas jeté sur le trottoir rue du Temple qui y est resté plusieurs jours. On se demande à quoi sert ce site !!
On nous met à contribution pour aider au diagnostic des problèmes, va-t-on bientôt nous demander aussi de les résoudre nous-mêmes?
Une excellente méthode pour mettre notre argent dans les poches des élus et de leurs copains.
Rédigé par : Enrico | 25 novembre 2019 à 14:35
Réponse à Germain : pour avoir reçu nous aussi ce magazine, il ne nous semble pas qu'il soit l'œuvre de la mairie mais d'une société privée. On est d'accord pour dire avec vous que l'existence d'un commerce avec pignon sur rue qui vend du matériel pour défigurer le paysage de la rue est une provocation. L'effacement des tags à Paris est certes mal fait mais il coûte néanmoins plusieurs millions d'€ à la mairie donc au contribuable. Ceux qui en font l'apologie d'une manière ou d'une autre sont complices d'infractions.
Rédigé par : Vivre le Marais | 25 novembre 2019 à 14:28
Depuis le changement de prestataire de l'enlèvement des tags et graffs, le service est très mauvais. Avant (environ un peu plus d'1 an), les tags étaient enlevés en 3 jours environ. Maintenant, il faut des semaines ou des mois comme tout le monde l'a remarqué.
La conséquence est que je ne me sers plus de "DansMaRue", comme les autres auteurs des commentaires.
Je ne veux pas faire de mauvais esprit, mais c'est à se demander si l'entreprise précédente n'a pas jeté l'éponge à force de zèle non récompensé. Quant au sous-traitant actuel, étant inefficace et décourageant l'utilisation de l'application, il peut maintenant dormir sur ses deux oreilles et empocher l'argent de la Mairie.
Par ailleurs, certains mentionnent le magasin "Maquis-Art" : j'ai failli m'étrangler quand j'ai vu dans le magazine vantant les mérites de la Mairie "Paris-Centre", une pleine page dédié à ce magasin, dont l'activité est probablement responsable des tags des environs (oui, je sais qu'il y a des zones consacrées au street-art, mais elles sont utilisées par une minorité d'artistes et la pratique du graff est autant une affaire de marquage de territoire que d'expression "artistique").
Rédigé par : Germain | 25 novembre 2019 à 10:37
J’ai arrêté depuis plusieurs mois d’utiliser DansMaRue, cela ne sert à rien, les interventions prennent au moins 3 mois.
Et puis Thierry a bien raison: c’est quand même étonnant qu’ils faillent que les citoyens signalent ces anomalies alors qu’elles sont largement décelables par les services en charge de la propreté. Que font-ils donc?
En attendant les murs du Marais sont de plus en plus sales.
Rédigé par : JeromePl | 24 novembre 2019 à 23:13
Clairement le dispositif "Dans ma rue" ne fonctionne pas mais il faut reconnaître que la charge est lourde...Rue Quincampoix les tags fleurissent et sont déclarés sur le site... La devanture du "41" ancien club bien connu en est aujourd'hui couverte, les pignons également, les façades des immeubles, les rideaux métalliques des magasins de même… Je pense que les services de la Mairie ont baissé les bras…
A noter que juste en face, au n°42, se trouve le "Maquis-Art" qui vend "tout le matériel destiné au graffiti, tag, street art, bombes de peinture aérosol (https://www.maquis-art.com)...Bien sûr on ne saurait faire le lien...mais je doute plus généralement que ce type de commerce soit rappelé à ses obligations vis a vis de sa clientèle dont il n'est pas, bien évidemment, directement responsable...
Rédigé par : Tanguy | 24 novembre 2019 à 21:58
Voir la porte du 160 rue saint martin. Même genre de graffitis
Rédigé par : stan | 24 novembre 2019 à 11:49
Fervent utilisateur de l'application "DansMaRue", j'ai ensuite très rapidement déchanté au bout de quelques mois :
- Plusieurs heures/jour de signalement : Pour rien
- Des interventions annoncées mais jamais réalisées, etc ...
Mais, le plus scandaleux, c'est qu'il faut signaler ! C'est à dire que les employés de la Ville de Paris , nos élus ne voient rien ? Ils sont en charge de la propreté et au lieu de mobiliser des gens derrière une application ne vaudrait-il pas plus de personnes sur le terrain pour :
- La propreté
- Sanctionner les personnes qui enfreignent la loi: Murs, portes....vandalisés par des Tags, affichage sauvage et illégal.
Le quartier du Marais est défiguré par ces Tags et l'affichage sauvage, c'est une désolation et il n'y a pas besoin d'application pour le constater !
( je n'utilise plus DansMaRue " je laisse ce soin aux employés et élus de la Ville de Paris , le soin de le faire !) Et BRAVO, pour cet article !
Rédigé par : Thierry | 24 novembre 2019 à 11:46
Juste pour vous dire que depuis le premier tag nous avons contacté le service concerné et ce il y a plusieurs mois.
Voilà le résultat.
J'habite à cette adresse...
Rédigé par : Temple 64 | 24 novembre 2019 à 08:16
J'ai utilisé de nombreuses fois l'application "dans ma rue".
Détritus sur la voie publique, poubelles débordantes, affichage sauvage, tags sur mon immeuble, terrasses envahissantes, rats crevés sur le marché de bastille.......
Si je dois donner un indice de satisfaction tenant compte de la réactivité je vais être généreux en mettant 3/10.
Y'a t'il un pilote "dans ma rue". Je crains que non !
Rédigé par : LACROIX | 23 novembre 2019 à 20:54
Mao Peninou n'est plus l'Adjoint en charge de la propreté. Il a été remplacé par Paul Simondon
Rédigé par : Vivre le Marais | 23 novembre 2019 à 20:07
Dans le 11e, ce service de la mairie de paris nous joue cette très mauvaise plaisanterie de façon très habituelle
« DansMaRue », application au demeurant facile à utiliser, prétend que les anomalies signalées ont été résolues alors qu’il n’en est rien, exactement comme cela est décrit dans cet intéressant article
Le chaos est tel que les hommes et femmes en jaune et vert, chargés du nettoiement, se plaignent eux-mêmes que leurs signalements ne sont pas non plus pris en compte
Si Mao Peninou est toujours en charge de ce secteur, il ferait bien de commencer à s’y intéresser de plus près...
Rédigé par : jfr | 23 novembre 2019 à 19:46
De nombreux autres cas similaires dans différents quartiers. Il semble que ce service ne soit managé que par intermittence et qu'il n'y ait aucun contrôle a posteriori.
Rédigé par : JPD | 23 novembre 2019 à 15:44