Église (culte protestant luthérien) et cloître des Billettes restaurés (Photos VlM)
Il souffle un vent nouveau sur cette portion de la rue des Archives qui va de Rivoli à Ste Croix de la Bretonnerie dans le IVe. Les palissades de chantiers ont disparu devant la façade du nouvel hôtel Grand Mazarin (n/article du 3 septembre 2023) et, plus récemment, devant le cloître des Billettes, dont elles ont occulté pendant longtemps la façade.
La restauration met en valeur la belle modénature de l'édifice. Des travaux se poursuivent à l’intérieur mais ils devraient être terminés au tournant de l'année.
Il reste les tentes de SDF que le clergé de l'église tolère voire encourage car la charité chrétienne les inspire. Il est possible que les services de la mairie soient plus exigeants demain car un enjeu de taille les accaparent : les JO de 2024 à Paris !
Rappelons le, dès 2014 nous avons pris position contre l’organisation à Paris de ces jeux. Pour deux raisons essentielles : le gros déficit qui va en résulter et alourdir encore les comptes de Paris d'une part, les désagréments multiples qui vont en résulter pour les parisiens que nous sommes par ailleurs. Sans compter le défi de garantir la sécurité dans un contexte préoccupant.
Nous ne sommes pas égoïstes et rabat-joie pour autant : nous pensons que les JO devraient être organisés en Grèce, tous les quatre ans, avec la contribution financière des pays participants, pour aider ce pays sympathique. Une façon d'éviter des investissements répétés devenus chacun rapidement inutiles. Une bonne idée, non ?
L'ex "Open Café", un établissement mythique créé en 1995 par Bernard Bousset, alors président du SNEG (syndicat national des entreprises gay)
En poursuivant notre incursion vers le nord, nous découvrons 17 rue des Archives une autre palissade qui, espérons le, disparaitra prochainement. Elle dissimule des travaux d'aménagement du local existant en vue de l'ouverture d'un commerce de chaussures Birkenstock, une marque allemande dont le siège est à Neustadt (Wied) en Rhénanie-Palatinat.
Ainsi, c'est à nouveau un café qui disparait au profit d'une autre activité marchande. Est-ce grave ? Une campagne de presse en 2022 faisait état de la disparition en 20 ans de 40% des café parisiens avec ces chiffres de la Chambre de Commerce de Paris : 1907 cafés en 2002, 1410 en 2022, chiffres repris à la cantonade par tous les émules de Panurge sans que personne n'ait eu l'idée de vérifier que l'écart entre ces chiffres est de 26% et non 40, calculette à l'appui !
On peut penser néanmoins que c'est trop. Nous qui vivons dans ce cadre n'avons pas trop le sentiment de souffrir de la rareté de ces établissements. Certains de nos amis, on pense notamment aux Xe et XIe arrondissements (canal St Martin, Oberkampf, Jean-Pierre Timbaud...) seraient même ravis que le nombre de débitants de boissons, dont beaucoup ne se soucient pas de la tranquillité des riverains et leur pourrissent même la vie, baisse quelque peu....
GS