Depuis 2020 et l'épidémie du COVID, les terrasses ont étendu leur surface à Paris grâce aux faveurs qui leur ont été accordées avec le concept de "terrasse estivale"...
Le COVID n'est plus présent dans sa forme virulente mais les terrasses estivales lui ont survécu. On s'y attendait quand la décision de la Maire de Paris de les autoriser a été connue. On savait qu'il faudrait se faire entendre ensuite pour que les gérants de bars-restaurants rentrent dans le rang après avoir goûté aux charmes et au lucre de l'élargissement de leur emprise.
A Paris-centre, on doit reconnaître que le Maire Ariel Weil a équitablement géré la situation (*). Les terrasses estivales ont été maintenues "avec parcimonie et à bon escient" mais l'agrandissement de la place réservée aux piétons dans de nombreuses rues compense généreusement notre besoin d'espace vital.
Cependant, les débits de boissons reviennent à la charge dans la perspective des JO de Paris. Ils demandent pour leurs terrasses estivales une extension des heures d'ouverture au-delà de 22h00 !
Dans une lettre ouverte adressée à la Maire de Paris Anne Hidalgo et au Maire de Paris-centre, le conseil de quartier Halles-Beaubourg et Montorgueil réfute les arguments avancés par le GHR, syndicat des hôtels cafés restaurants , en soulignant que "Paris-centre est une zone résidentielle très dense où la concentration bistrotière est l'une des plus élevées du monde et où le niveau des nuisances sonores dues au bruit festif est très au-dessus des recommandations de l'OMS. La question des terrasses est un sujet sensible."
En conclusion, le conseil de quartier demande qu'il ne soit pas fait droit à la demande du GHR.
Notre opinion est que ces terrasses estivales bénéficient déjà d'une décision d'exception. N'en ajoutons pas une deuxième avec la crainte légitime qu'elle se pérennise !
GS
(*) Notamment les épineux dossiers des places du Marché Ste Catherine et du Bourg-Tibourg (IVe)