Place Renée Vivien, Echelle du Temple (*), carrefour Temple/Haudriettes (IIIe) (Photos VlM)
Ce vendredi dernier, 26 janvier, on découvrait le saccage du jardinet du square Renée Vivien (IIIe) ; plusieurs tags de grande dimension sur le mur de soubassement en pierres de l'immeuble du 78 rue du Temple, qui porte la fresque de Dominique Hours, exécutée par l'atelier d'art Catherine Feff, "l'Esprit des Lieux", un décor que nous aimons bien !
Il est difficile de dire à quel point ces dégradations font mal à ceux qui aiment leur quartier et leur cadre de vie. Cependant la fureur n'est pas bonne conseillère. Il est probable que les vandales qui n'hésitent pas à souiller les murs et le mobilier urbain seraient ravis de voir les habitants souffrir.
Il nous semble plus judicieux d'agir rapidement pour éliminer les traces de leur intervention de sorte que leur espoir de voir leur œuvre exposée longtemps soit largement déçu.
Débordement des tags sur le bas de la fresque, après nettoiement du soubassement...
Nous sommes donc intervenus auprès de la subdivision de Propreté de Paris pour Paris-centre pour qu'elle procède rapidement à l'effacement des tags sur la pierre. Elle l'a fait illico presto et nous tenons à l'en remercier mais sur une largeur de un mètre environ, le bas de la fresque a été touché. Les services de la mairie ont effacé les tags, ils n'ont pas touché à l'œuvre artistique ce qui est compréhensible.
Il faudrait maintenant que Propreté de Paris mandate l'atelier Catherine Feff pour lui demander de restaurer la fresque. Ils savent le faire mais les règles applicables aux marchés publics introduisent une part de bureaucratie qui repousse l'intervention aux calendes hellènes en offrant la chance aux vandales de savourer les dégâts qu'ils ont commis et à s'en délecter.
Notre association l'a déjà fait dans un passé récent, elle va en son nom mandater l'atelier pour qu'il répare la fresque. Nous en assumerons le coût mais nous pensons, comme la fois précédente, que la mairie nous défraiera de la dépense. Nous devrons être patients mais que ne ferions nous pas pour sauver un patrimoine auquel nous sommes attachés ?
GS
(*) C'est en ce lieu que se trouvait "L'Echelle du Temple", à l'époque des Templiers (XIIIème siècle). Une échelle patibulaire était dressée pour l'exposition aux quolibets de la foule des personnes condamnées par le Grand Prieur de l'Ordre du Temple. On trouvait là des sortes de piloris ou de carcans qui servaient à exécuter les décisions de "haute justice".