Mur pignon du 57bis rue des Archives (IIIe)
Les forbans de la pub sauvage affectionnent ce mur pignon. De moins en moins cependant car les services d'enlèvement avec sanctions de la mairie de Paris sévissent. Vendredi 18 nous signalions ce placardage à DansMaRue. Le lendemain les affiches avaient disparu !
On ne connaitra pas le fin mot de l'affaire : quelqu'un d'autre l'avait déjà signalé ? A priori non. Le donneur d'ordre (106 rue du Temple, à boycotter !) s'est-il ravisé devant les risques d'amende ? Ou simplement les services de propreté de Paris sont-ils devenus incroyablement performants ?
Ce constat fait écho à une publication de RAP (résistance à l'agression publicitaire) dont nous vous invitons à lire quelques extraits
Urban Act : Cette agence spécialisée dans ce qu’on appelle dans le secteur la « guérilla marketing » est dans le collimateur de notre association pour être la plus importante dans ce créneau.
Le parquet s’est enfin décidé à poursuivre Urban Act, pour une vingtaine d’opérations entre 2017 et 2021, C’est à la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris que s’est tenu le procès de l’agence et de son dirigeant. La Ville de Paris était partie civile, ainsi que RAP. Le dirigeant n’a pas daigné se présenter à l’audience, arguant qu’il était en vacances....
C’était donc au tour du parquet de rappeler à l’ordre l’agence la plus visible et la plus active de ce créneau. La procureure a fait une plaidoirie que ne renierait pas notre association, s’étonnant qu’une société s’assoie ainsi sur des règles qui ne souffrent d’aucun vide juridique, en étrillant la défense qui arguait que les affichages étaient « éphémères »....Elle a plaidé la peine maximale pour le dirigeant, soit 7.500 €, assortie d’une interdiction d’exercer pendant trois ans. Et pour la société, 37.500 €, soit cinq fois le montant prévu pour une personne physique, applicable aux personnes morales.
Le juge a suivi en partie la procureure en prononçant une amende de 37.500 € à Urban Act, 7.500 € dont 5.000 € avec sursis pour son dirigeant, ainsi qu’une obligation de publicité du jugement sur le site de la société ainsi qu’un encart dans le journal Le Parisien. Il n’a cependant pas retenu l’interdiction d’exercer pour le dirigeant. En tant que partie civile, RAP a obtenu un euro symbolique. Le préjudice de la Ville de Paris sera traité dans un second temps, le 15 janvier 2025.