La rue Vieille du Temple, au carrefour Francs-Bourgeois, le dimanche 14 septembre 2008. Déjà piétonnisée de fait, comme la rue des Francs-Bourgeois (Photo VlM).
La réunion publique du 11 septembre en mairie du IIIe, annonçant la piétonnisation, à l'essai, le dimanche après-midi, de l'espace compris entre ces rues et leurs affluentes, La Perle, Parc-Royal et Sévigné a mobilisé le Landernau médiatique, dont une équipe de France 3 Île-de-France qui nous a invités ce dimanche à prendre part à un reportage.
Nous n'avons pas échappé à la question : "qu'en pensez-vous ?"
Il fallait tout d'abord rétablir une réalité qui a été occultée par le fait que la mairie du IVe n'a pas communiqué sur le sujet de manière synchrone avec celle du IIIe. Tout le monde ignore par conséquent que la zone visée par l'expérimentation comprend la rive gauche (IVe) de la rue des Francs-Bourgeois mais aussi la portion sud de la rue Vieille du Temple et un périmètre délimité par la rue du Roi de Sicile. Les rues des Rosiers, Ferdinand Duval et des Ecouffes en font naturellement partie.
Ceci étant, nous avons rappelé aux journalistes que nous insistons depuis des années auprès des Maires des deux arrondissements pour que la circulation des véhicules motorisés soit réduite, dans les artères étroites du centre historique de Paris. Nous avons nos hiérarchies : il y a des véhicules prioritaires à nos yeux et des secteurs prioritaires. Sont prioritaires, par ordre d'importance : les véhicules de secours, les services publics (dont les taxis), les riverains, puis les livraisons (qu'il faut réglementer) et, pour finir, une circulation qu'il faut réduire, celle des véhicules de passage.
Il y avait un secteur prioritaire, celui des grossistes du périmètre Beaubourg-Temple, où des dispositions audacieuses étaient attendues de la part du Maire du IIIe, après l'étude et les propositions concrètes de l'APUR (atelier parisien d'urbanisme), les multiples réunions qui se sont tenues sur le sujet et pour finir une annonce de sa part qui, quoique timide, nous apportait quelques perspectives d'amélioration, notamment l'interdiction de circuler dans la rue des Gravilliers, pour les non riverains. Tout s'est sublimé (*) avec les élections. Rien ne subsiste de nos maigres espoirs.
Alors, que penser de l'expérience Francs-Bourgeois ? Bien sûr elle va dans le bon sens mais notre regret est qu'elle ne soit pas présentée comme la première réalisation d'un plan d'ensemble de limitation du trafic dans le Marais et, comme nous le disions plus haut, que le dossier le plus critique en matière de circulation n'ait pas reçu encore l'ombre d'une esquisse de traitement.
(*) sublimation = passage direct de l'état solide à l'état gazeux