Orchestre celtique sur la placette de" l'échelle du Temple" (IIIe) et danses traditionnelles irlandaises, spontanées et rafraîchissantes.
Il fallait s'approcher de très près pour les entendre. A cent mètres de là, un bar déversait une musique enregistrée dont il suffisait évidemment de tourner le bouton pour augmenter le volume. C'était David contre Goliath mais c'est dans la légende uniquement que David est vainqueur. Cette année encore, on a assisté au combat inégal de la musique instrumentale contre les kilowatt du son enregistré.
La fête bien entendu a fait recette. Il y avait tant de monde rue des Archives, à hauteur du COX, que la zone a dû être bouclée par la police. Les voitures qui voulaient remonter étaient déroutées vers le boulevard de Sébastopol. La loi de la bière et des décibel a régné sur le secteur.
On trouvait peu de témoins le lendemain pour en parler. L'immense majorité des riverains avaient déserté Paris. En rentrant chez eux, ils ont découvert les tombereaux de détritus que les fêtards ont laissés. On célèbre Boris Vian en ce moment. Dans "l'Arrache-Coeur", il met en scène "La Gloire" qui vit sur une barque et plonge dans un lac fétide à longueur de journée pour remonter à la surface la pourriture du monde. Ces agents de la propreté de Paris que nous avons vus à l'oeuvre ce matin en étaient la désolante incarnation.
Il faut néanmoins souligner un fait, qu'on doit mettre sans doute à l'actif de la police : à minuit, les animations s'arrêtaient. Le bruit et les désordres, en revanche, se prolongeaient tard dans la nuit. Ceux qui devaient dormir, les jeunes en particulier qui passaient les épreuves du bac français lundi matin, n'ont pas eu leur content de sommeil.
Cette année encore, nous nous interrogeons sur notre société. Est-il bien juste qu'une partie de la population, au nom de son bon plaisir pour les uns, de l'argent massivement engrangé pour les autres, impose sa loi et ses excès à des concitoyens, au prix d'accomodements douteux avec la loi commune ?
On mesure les limites de la protection que peut offrir la police. On constate d'une année sur l'autre le fléchissement de la détermination des élus. Il reste pourtant aux habitants de sérieux moyens de se défendre : la parole et le bulletin de vote.
Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI
vraiment ce site est hallucinant. c'est dommage il y a des sujets très intéressants mais alors une espèce d'intolérance épouvantable. Voici des gens qui ont choisi de vivre dans le centre de Paris, animé, au coeur d'une des 10 grandes métropoles mondiales et qui ralent parce qu'une fois par an c'est la fete de la musique. Quand ils habiteront à Rio ils raleront contre le carnaval.. et puis heureusement que le feu d'artifice est loin sinon ils raleraient le 14 juillet ..
Rédigé par : Laurent | 30 août 2009 à 19:59
Le Dimanche de la fête de la musique, la rue des Archives était en effet, comme vous l'écrivez dans votre article, fermée aux voitures en raison de l'affluence de piétons. Bilan : 3/4 d'heure pour faire le tour de l'arrondissement et rentrer chez soi quand, comme moi, on avait eu l'idée de partir en week end. Le Dimanche de la Gay Pride, le même scénario s'est reproduit, avec déversement de foule devant les bars de la rue des Archives. Pas de policiers en revanche, si bien que j'ai slalomé entre les individus pris de boissons (et parfois allongés sur la chaussée !) tout en me faisant copieusement insulter parce que je tentais de regagner mon domicile, le tout accompagné de violents coups sur ma voiture et celle des pauvres provinciaux égarés qui me précédaient. Je n'ai qu'à pas habiter là, dirait l'autre ?
Rédigé par : Stéphanie | 06 juillet 2009 à 16:05
Réponse à M. Rémi CALMON
Merci pour ces précisions. J'avais d'ailleurs relevé dans mon article l'arrêt des animations dès minuit +.
Je vais publier votre commentaire par souci d'objectivité mais il reste, sur le fond, qu'une animation fondée sur des amplificateurs de plus en plus puissants n'est pas conforme à l'esprit de la fête de la musique. On est dans l'univers de la rave party et le milieu urbain n'a pas vocation à offrir un cadre adapté à ce genre de happening.
Bien cordialement
Gérard Simonet
Rédigé par : Gérard Simonet | 25 juin 2009 à 13:35
J'ai pris connaissance sur votre blog de vos commentaires sur le déroulement de la Fête de la Musique.
Je me permets de vous signaler que l’arrêt des animations à 0 h 30, au Cox, Open Café, Freedj et par ailleurs au Raidd s’est opéré à 0h30, horaire décidé volontairement par les exploitants de ces établissements et non à la demande des services de police, la Préfecture de Police ayant autorisé cette année les animations sur la voie publique jusqu’à 2 heures du matin.
Cordialement.
Rémi CALMON
Directeur Exécutif
S.N.E.G. (syndicat national des entreprises gay)
Rédigé par : Remi Calmon | 25 juin 2009 à 13:32
Merci pour votre article et pour votre blog. C'est exactement ce que ma fille et moi, qui étions à Paris dimanche soir, avons pensé!
Catherine du 3ème
Rédigé par : Catherine du 3ème | 25 juin 2009 à 08:57
Déménager définitivement...
On croirait entendre la maire du 4e, Mme Bertinotti qui lors de la réunion publique de la rue des Archives le 12 février 2009 a affimé que si on voulait trouver le calme, il fallait quitter le 4e !
Moi le 4e je l'aime et désolé je ne compte pas déménager ! Cependant si on laissait faire n'importe quoi, il finirait par se transformer en vaste parc d'attraction et ce n'est pas ce que je souhaite pour ce magnifique quartier... (moi aussi je suis capable d'utiliser des si tout en utilisant le conditionnel !)
Rédigé par : Emmanuel Delarue | 24 juin 2009 à 14:02
Dans ces commentaires, il ne faut pas s'étonner (vu le parti pris du blog) de voir se plaindre des gens qui ne supportent pas le bruit. Or, je suis rassuré par d'autres avis, où la nature festive de l'événement est mise en avant, toléré, voire félicitée !
Ne soyez pas si bornés en pensant que le Marais est le seul quartier à 'souffrir' pour la fête de la musique. Tout Paris connaît le bruit et la foule ce soir-là (même jusqu'à très très tard. Oh là la !).
Décidément, je pense que certains habitants du 4ème font bien de s'abriter en province. Peut-être devraient-ils le faire plus souvent, voire définitivement ? ;-)
Rédigé par : Jason | 24 juin 2009 à 11:58
Je réside aussi dans le 4eme. Je ne sais pas si j'y resterais. Vous allez dire bon débarras, sans doute, car vous trouvez "répugnants" ceux qui aspirent à la tranquillité? Ce sentiment ne vous grandit pas. Sachez une chose : la vie, ce sont les habitants qui l'apportent, et le chahut les fait fuir. Un musée: il y a beaucoup de musées dans nos quartiers car c'est un centre chargé d'histoire mais dire que le Marais deviendra un musée si on n'y fait pas de bruit .... On vous laisse la responsabilité de le penser.
Ce blog s'interroge sur le "combat inégal entre la musique instrumentale et la musique enregistrée", car la seconde etouffe la première. Où est "l'aigreur". C'est comme si on disait qu'une course entre un cycliste et un motard n'a pas de sens! Qui va dire le contraire?
Rédigé par : Phil, habitant du 4eme | 23 juin 2009 à 20:29
Quel drame ! Une fois par an avoir l'obligation de fermer ces fenêtres entre 20H30 et 00H00 . Que cela ne vous déplaise, la fête de la musique est celle de tous les genres, des remarquables concerts classiques de la place des Vosges aux performances de DJ de la rue du trésor ... Paris veut vivre ! Paris veut être une métropole tournée vers l’avenir ! À la lecture de votre blog, on ressent dans vos propos une aigreur assez répugnante contre tous ces habitants du IV éme et d‘ailleurs qui veulent empêcher que notre ville ne devienne un musée. Si il est parfaitement naturel qu’il existe des divergences de vue entre des habitants d’un même quartier, que vous souhaitiez plus de calme et moi plus de vie, je trouve que vous faite preuve d’une intransigeance qui bien heureusement doit vous desservir .
Rédigé par : Résident du IV éme | 23 juin 2009 à 17:58
Je partage entièrement votre avis. La fête de la musique a été inventée par Jacques Lang et par Maurice Fleuret pour permettre à ceux qui font de la musique en amateurs, de se faire entendre un jour par an, et pour ceux qui la font en professionnels, d'être écoutés gratuitement. A aucun moment il ne s'agissait de faire une teuf ou une rave(ça ne se disait pas comme ça à l'époque) dans les rues de Paris. Dommage que cela ait dégénéré.
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 23 juin 2009 à 17:56
ne peut on penser au lendemain matin où nos chers têtes blondes devaient passer le bac? est-ce facile de passer des examens lorsque l'on ne peut s'endormir avant minuit?
pourquoi la fête de la musique ne peut elle se dérouler un samedi?
Rédigé par : michot | 23 juin 2009 à 16:23
Désolé mais je ne partage pas votre avis. j'ai trouvé que dans le 4e les différentes démonstrations musicales et vocales cohabitaient bien ensemble. J'ai trouvé cette fête particulièrement bienvenue en ces temps de crise moroses et je remercie le Cox d'y avoir participé.
Rédigé par : le 4e à paris | 23 juin 2009 à 13:41
Le Marais III/IVème devrait être classé "Patrimoine de l'Humanité" par l'UNESCO. Au
moins dans un périmètre bien identifié, par ex. Le Cloître des Billettes, rue des Archives, Le Musée Carnavalet, le Musée de la Chasse, etc...? Auquel cas, il s'agirait d'un site protégé, au même titre que le Mont Saint Michel, les Plages du Débarquement (Omaha Beach, etc...). Si ce n'est pas le cas, ce dossier mériterait d'être ouvert.
Rédigé par : jpierre | 23 juin 2009 à 13:31
En allant hier à la réunion sur la révision du PLU à la mairie du 4e ar. je me
suis trouvée seule dans l'ascenseur avec Madame Bertinotti et je lui ai demandé si elle avait circulé la veille - fête de la musique- rue des archives
réponse" oui , l'après-midi"
J'ai alors signalé que j'y étais passé vers 22h30 et que c'était infernal ajoutant cette question " comment se fait-il que le Cox se permette ce que nul
autre café ne s'autorise ?
Réponse évasive ponctuée d'un " ah, j'aurais dû y retourner le soir!...
Rédigé par : nelly | 23 juin 2009 à 13:27
Je fais partie des riverains qui se sont exilés en Province pour la fête de la musique.
Dans le pays d'Auge, le bonheur était dans le pré. Le seul bruit que j'ai entendu sont les chevaux qui broutaient dans le pré voisin.
Rédigé par : Emmanuel Delarue | 23 juin 2009 à 13:19
Je vous ai lu attentivement, et me suis félicitée d’habiter sur cour. J’ai pu avoir mon « content » de sommeil, pris au comptant d’ailleurs, sans tarder !
Un clin d’œil amical sur votre prose.
Éliane
Rédigé par : Eliane mr | 23 juin 2009 à 11:02
on devrait changer de dénomination:la fête(?)du bruit et non pas la fête de la musique car franchement c'est un tantinet usurpé
Rédigé par : yen a marre | 23 juin 2009 à 10:04