Au moment où nous recevons notre taxe d'habitation, en forte hausse une fois de plus par rapport à l'année précédente, déficit de la Ville oblige, nous prenons connaissance d'un article sur le blog "Nuits Capitales". Il nous apprend que le collectif "Nuit Vive" qui s'est créé à l'initiative des professionnels de la nuit, a reçu 70.000 € de subvention de la Mairie de Paris, plus 18.000 € de la Région Île de France pour "donner aux parisiens l'envie de sortir" et organiser cinq nuits festives consécutives du 17 au 21 novembre.
De son côté, Mao Péninou, organisateur des "états généraux de la nuit" a obtenu de la Ville un budget de 30.000 € pour mener à bien une démarche dont l'intérêt reste à prouver.
Le total atteint la somme de 118.000 €, prélevés sur les contribuables parisiens. On est tenté de se dire que pour inciter les gens à sortir, sachant que les sorties coûtent cher, et qu'ils n'en ont pas forcément envie, il aurait mieux valu leur laisser cet argent pour qu'ils le dépensent à leur gré !
Il est choquant de constater qu'avant même que soient tirées les conclusions des "états généraux", des mesures comme celles-ci, qui font appel à la bourse des parisiens, et peuvent une fois encore contribuer à perturber leurs nuits, soient déjà mises en oeuvre, alors qu'on est censé se réunir pour en parler.
Il y a dans les subventions de la Ville (1 Milliard d'€ environ par an) (*) des aides institutionnelles dont la pertinence ne souffre pas la critique. Il y a des interventions qui sont parfaitement légitimes pour des motifs de nature sociale. Mais quand on nous impose des ponctions au profit de professionnels qui tirent leurs revenus de l'alcool sous toutes ses formes, nous disons à Bertrand Delanoë : "Monsieur le Maire, nous vous avons élu, puis réélu brillamment, acceptez vous que nous soyons bernés ?".
"Ces gens là vous trompent aussi. Paris ne meurt pas, Paris première destination mondiale n'a jamais été aussi visité. Les touristes ont atteint un nombre record cet été. Les bars, les restaurants, les théâtres, les rues sont bondés chaque soir au point que la tranquillité des riverains, vous le savez, pose un problème croissant". Ceux dont les affaires marchent mal doivent s'en prendre à eux-mêmes et décider de mesures qui s'imposent. Le contribuable parisien n'a aucune raison de leur servir de béquille, a fortiori s'ils pourrissent leurs nuits.
S'ils les respectent, en revanche, "la nuit qui dort" et "la nuit qui s'amuse" vivront en bonne entente.
Nous sommes pour beaucoup d'entre nous passés par l'industrie. La "com" et la manipulation, nous les avons vécues. S'il y a des gens à la Mairie de Paris ou ailleurs qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes, nous leur disons tout de suite qu'ils perdent teur temps. Les "états généraux de la nuit" ne seront utiles que si ceux, comme nous, qui en sont les invités de la onzième heure, sont traités autrement que des figurants appelés à servir d'alibi à la concertation.
(*) voir année 2004 "Ville de Paris", car c'est la seule année où le total est donné. Il est peu vraisemblable qu'il ait baissé entre temps
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Les subventions ne servent qu'à payer des emplois fictifs.Pas de controle...Aprés Juppé , ils se sont tous mis d'accord pour contourner les lois et garder des petites mains ..et des votes.
Rédigé par : jean | 20 octobre 2010 à 19:47
Encore plus édifiant, si vous souhaitez savoir comment l'argent est dilapidé en subventions diverses.
Ici il est question d'une subvention consentie à l'association Takticollectif :
http://www.delanopolis.fr/Scandale-des-subventions-parisiennes-le-forum-fantome_a902.html
Rédigé par : Catherine | 20 octobre 2010 à 10:16
Il faut lire ou relire Philippe Muray:
"Ici comme ailleurs, le bruit du désastre est couvert par le chant épique du moderne en fête qui sait si bien emballer dans une idéologie de rébellion pour jardin d'enfants toute la grossièreté, la guojaterie, la niaiserie et l'illogisme exhibitionnistes qu'il appelle réappropriation de la cité par les citadins et les citoyens. "
Dans "moderne contre moderne" IV - Édition:Les Belles Lettres
Rédigé par : René | 17 octobre 2010 à 12:38
Jusqu'en 2008, la liste des subventions était parfaitement lisible (classement et locaux mis en disposition).
2009 : on brouille les pistes et le classement est aléatoire ! Mais soyez rassurés = Retraite des conseillers municipaux : 2.190.000 euros (département)
Rédigé par : jc | 17 octobre 2010 à 12:32
C'est rassurant de constater qu'en période de crise il suffit de créer une association dont le seul but est de promouvoir la fête pour toucher des subsides de Delanoë. Ah la fête, toujours la fête.
Et c'est tellement facile de distribuer l'argent quand c'est celui des autres.
Rédigé par : Catherine | 16 octobre 2010 à 19:18
Parmi les associations bénéficiaires de subventions, on note pour septembre 2010, "Les Amis de la Butte aux Cailles" à qui le Conseil de Paris alloue 3 000 euros.
Étonnant pour une association créée il y a peu de temps et dont l'objectif correspond, presque mot pour mot, à ceux des États Généraux de la Nuit.
Rédigé par : gustave | 16 octobre 2010 à 11:20
Réponse à Roseline
La liste des subventions, obligatoire depuis un décret de 2003, est accessible sur le site de la mairie. Nous avons donné le lien direct dans notre article. Bonne lecture.
VlM
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 16 octobre 2010 à 09:18
Ma réponse: j'en veux au Maire de Paris pour cette subvention payée par nous, sans compter les innombrables subventions pour lesquelles j'ai demandé la liste et que je n'ai jamais reçue.
Roseline
Rédigé par : roseline | 16 octobre 2010 à 09:15
Mes conseils :
1 / Ecrire, en recommandé A/R, à la mairie en rappelant les sommes à payer, mais surtout les taux d'augmentation, par exemple, depuis quatre ou cinq ans.
2 / Demander, non pas en forme d'accusation, mais d'une volonté de rassemblement des données, les éléments aboutissant aux chiffres et taux mentionnés.
3 / Pour quelles dépenses? Demander les plus lourdes. Donc, se faire communiquer, non les tableaux économiques qui ne traduisent que rarement les réalités, mais les postes des dépenses précises et leur affectation.
Imaginons qu'il y ait mille lettres consacrées aux mêmes questions, aux mêmes destinataires. Les protestations deviendraient essentielles pour une plus juste politique des dépenses, politique d'économies, aujourd'hui totalement inexistante.
4 / Dans le cas d'une absence de réponse ou réponse évasive, DEMANDER UN RENDEZ-VOUS, jusqu'à l'obtenir à tout prix.
S'il y a refus, écrire au maire. Sans réponse rapide, écrire, dans une même lettre ( toujours avec AR ), au Préfet, au député de sa circonscription, à Matignon, et à l'Elysée. C'est très facile! Mais il faut faire très vite, avant la date limite de paiement de la taxe.
Yves
Rédigé par : yves | 15 octobre 2010 à 20:05
Je me permets un commentaire pas ragoutant: qu'ils offrent autre chose que des toilettes sordides. Les fêtards pissent dehors parce qu'il n'y a pas assez de place dedans.
Un autre homme de gout
Rédigé par : un autre homme de gout | 15 octobre 2010 à 14:07
Le respect de la vie des riverains ne devrait pas souffrir de discussion; c'est un droit, et toutes les "chartes" n'empêcheront pas, je l'espère, les lois de s'appliquer encore à Paris. C'est un principe d'ordre public et républicain.
Autre chose est l'idée saugrenue de subventionner les bistrotiers pour qu'ils donnent envie de sortir. S'ils manquent de clientèle, ce qui reste à prouver vu le taux de remplissage des terrasses, ils doivent d'abord s'en prendre à eux mêmes. Le problème est plutôt que la médiocrité de la plupart des établissements ne donne pas envie d'y entrer. Pas de bar à thèmes, décors sans inventivité, service peu avenant. Rien à voir avec des bars dans des villes comme Barcelone, ou New York. Et des prix de 5 étoiles dans des bars 2 étoiles. La meilleure subvention serait peut être pour leur donner des cours de style et de décoration. Ensuite seulement, peut être que d'autres clientèles apparaîtraient.
Rédigé par : homme de goût | 15 octobre 2010 à 13:56
Vivre le Marais ! répond à Jason:
Je ne sais à laquelle de vos deux faces je m'adresse, mais allez, choisissons celle du bon sens et de la modération.
Organisez vos nuits pour qu'elles ne soient pas le cauchemar des riverains. Vous n'aurez plus de problèmes.
VlM
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 15 octobre 2010 à 13:48
Entièrement d’accord avec cet article.
Martine B.
Rédigé par : martine b | 15 octobre 2010 à 13:43
Effectivement, nous pouvons avoir l'impression d'être traités comme des vaches à lait... Paris, et notre quartier tout particulièrement, est loin d'être un village désert la nuit. Il faut que nos élus se rendent compte que les habitants fuiront, et avec eux la manne des impôts locaux(dont seule une partie est payée par les commerçants), si Paris Intra-muros devient un vaste parc d'attractions. J'étais l'autre jour au compte-rendu de mandat de M. Delanoë sur le logement: le travail accompli est excellent. Mais j'étais aussi hier à la réunion du Conseil Municipal du 1er art. sur le projet de règlement des terrasses. Inquiétant: non seulement le projet entérine la plupart des errements actuels, comme cela a déjà été dénoncé par le réseau "Vivre Paris", mais il est flou sur les sanctions, faute de moyens législatifs ou humains... Les représentants des associations de riverains sont poliment écoutés, mais l'annonce de ces subventions nous montre qu'ils ne sont pas entendus. Que la Mairie nous montre qu'elle est , comme pour le logement, capable du meilleur, en définissant, avec tous les parisiens, et pas seulement avec les commerçants "festifs", des règles du "vivre ensemble" qui ne soient pas biaisées.
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 15 octobre 2010 à 12:12
J'en ai assez de voir toutes ces associations, ces groupements quémander l'argent du contribuable surtout pour des buts aussi peu nobles.
Je n'en peux plus. Nous sommes en pleine crise, il est difficile de joindre les deux bouts et je vois où ont gaspillés nos impôts locaux.
Rédigé par : Catherine | 15 octobre 2010 à 11:48
C 'est toute la question du bienfondé de certaines subventions qu'il faut remettre en question.Il devient insupportable que nos impots locaux en hausse conséquante depuis deux ans soient généreusement distribuès pour des causes d'apparence généreuse mais qui sont parfois trés discutable; C'est le cas notamment à la mairie du 3 tout recemment l'attribution d'aide à l'adoption pour des parents homosexuels alors que l'on peut légitimement avoir des réserves pour ce type d'adoption.Un enfant adoptè doit avoir le droit d'avoir un père et une mère, comme dans toute famille depuis l'aube de l'humanitè.Ce droit lui est par avance enlevè.
Rédigé par : Un habitant du 3 ième | 15 octobre 2010 à 11:39
On n'a jamais dit que Paris est moins visité. On dit que la nuit parisienne perd ses attraits. Les commerces de nuit font partie d'un ensemble de prestations attirantes d'une grande ville.
On ne peut pas raisonnablement s'attendre à ce que Paris soit une capitale remplie de touristes le jour et un village désert la nuit. Les cafés, restaurants et boîtes de nuits payent leurs impôts (et génèrent des taxes) comme tout le monde. Les montants mentionnés ne sont pas excessifs.
Rédigé par : Jason | 15 octobre 2010 à 11:06
Paris appartient aux parisiens.
Quelques chiffres pour rappel :
La majorité des parisiens sont des célibataires (51,5 %)
La part des moins de 20 ans représente moins de 20 %.
La tranche la plus importante est celle des 20 à 39 ans (env. 36 %)
La tranche des > à 60 ans représente moins de 16%, bien en dessous de la moyenne nationale.
Dès lors, l'aide évoquée n'est pas choquante, eu égard à la proportion des bénéficiaires supposés...
Cordialement,
Rédigé par : Alexandre | 15 octobre 2010 à 09:54
VLM semble dire que Bertrand Delanoe n'est pas au courant de l'attribution de subventions à des associations qui ne les méritent pas. Cela m'a fait penser aux détenus du goulag qui disaient que si Staline savait, il mettrait bon ordre à tout cela.
Rédigé par : Jean Coret | 15 octobre 2010 à 09:52
Un milliard d'euros!!!
Je suis allée une fois en réunion du conseil d'arrondissement, ils ont passé tout leur temps à présenter des demandes de subventions pour des associations. Maintenant je comprend
Rédigé par : lisa | 15 octobre 2010 à 09:52
Il est effectivement choquant que l'argent public soit dépensé au profit d'un lobby (de commerçants par ailleurs qui pourraient financer leur lobbying tout seul) alors que la plupart des résidents, qui paient les impôts locaux, sont contre une extension débridée de la vie nocturne à Paris (qui ne manque déjà absolument pas de vie nocturne et de commerces!!)
Voilà une aberration qu'il est bon de pointer et de communiquer. Merci.
Rédigé par : Une habitante du marais | 15 octobre 2010 à 09:39