Lampadaire rue de Bretagne, angle Eugène Spüller ; sur la droite la mairie, en face le square du Temple
Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, a tout lieu d'être fier de sa rue de Bretagne. Dès 2002, il avait formé le projet d'en faire le "quartier vert" du IIIe, un thème qui faisait florès à cette époque où les Verts, sous l'impulsion d'Yves Contassot, affichaient leur désir de chasser les voitures de Paris et de pacifier les quartiers en faisant de la place aux espaces verts.
Le choix d'élire cette rue n'avait pas fait l'unanimité. Pour ce qui nous concerne, en accord avec les conseils de quartiers, nous avions accueilli le projet avec sympathie. La Ville n'avait pas encore de contraintes financières. Les travaux menés bon train ont conduit à faire de la rue de Bretagne un lieu agréable qui, devenu à la mode, a stimulé le développement d'une activité économique de qualité. Il a suffi que les trottoirs soient élargis, que quelques arbres soient plantés, que la circulation et les chaussées soient revisitées pour que, l'initiative individuelle prenant le relais, de nouveaux commerces apparaissent, notamment une très grande librairie, et que les affaires s'en trouvent stimulées.
Certains diront que la politique conduite a provoqué une forte hausse de prix du foncier. Il faut le reconnaitre, la revitalisation de la rue a accentué la demande de logements et poussé les prix à la hausse. Mais il faut souligner que le phénomène est général à Paris, très marqué dans le Marais quel que soit le quartier, et puis .... qui jugerait raisonnable de renoncer à améliorer un cadre de vie pour en réduire l'attrait ?
Bravo, donc, à M. Aidenbaum.
Comment alors ne voit-il pas, lui dont la mairie borde cette rue, lui qui vraisemblablement passe là tous les jours, que tous les jolis lampadaires "style Marais" qui en sont le mobilier urbain, sont défigurés par des affiches sauvages qui remontent à plusieurs semaines et forment une croute de strates superposées comme dans un mille-feuilles.
Si encore il nous était donné d'admirer la plastique de cette charmante personne collée sur tous les lampadaires que compte la rue, beaucoup d'entre nous en seraient ravis, mais l'affiche est généralement en lambeaux et si elle a résisté, une nouvelle affiche arrive aussitôt pour la couvrir.
Cette situation n'est pas digne de la rue. M. Aidenbaum sait sans doute, et son correspondant "propreté" pous les arrondissements du centre de Paris à coup sûr, qu'il existe dans la structure de François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de l'environnement et des espaces verts, une cellule spécialisée dans les nettoyages difficiles (dont le désaffichage fait partie), qui s'appelle "Centre d'Action pour la Propreté de Paris". Elle est basée dans le XIVe arrondissement. Ce sont eux qui se sont distingués dans la réhabilitation des coffres des bouquinistes de la Seine et dans la lutte (pas encore achevée) contre les "flyers".
Il faut qu'ils interviennent et reviennent s'il le faut. Pas uniquement sur les lampadaires, hélas ! Il y a bien des endroits où leur ministère serait apprécié. Voyez par exemple les deux affiches ci-dessous. La rue de Bretagne mérite mieux et son succès en terme de fréquentation ne doit pas en faire l'exutoire des barbouilleurs, des gribouilleurs et des colleurs d'affiches en tout genre.
Rue de Bretagne, pôt (très) pourri d'affiches sauvages
Réponse de M. François Dagnaud, Maire-Adjoint auprès du Maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de l'environnement et des espaces verts
Cher Monsieur Simonet,
Vous m’avez alerté sur la résurgence de l’affichage sauvage sur le mobilier urbain dans la rue de Bretagne.
Comme vous le signalez justement sur votre blog, l’affichage sauvage est interdit et passible d’une amende pour les bénéficiaires de ces publicités. La Ville est particulièrement attentive à ces agissements polluants.
Pour votre information, j’ai transmis immédiatement votre courriel au service local de propreté afin que ces affiches soient retirées au plus vite : compte-tenu des températures très basses des derniers jours, la colle a gelé et ne permet pas d’intervention efficace dans l’immédiat. Cependant, dès que les températures seront de nouveau positives, nos agents pourront intervenir efficacement et enlever ces affiches sans dégrader le mobilier urbain.
Néanmoins, les inspecteurs de propreté ont été saisis afin qu’une attention particulière soit apportée dans les jours prochains à ce secteur et que des procès-verbaux soient dressés à l’encontre des contrevenants.
N’hésitez pas à contacter directement le service local de propreté. La responsable de la communication, Brigitte Igalens, est joignable au 01 55 34 77 17.
Bien cordialement
François Dagnaud
Intéressé par l'association : cliquez ICI
Du nouveau sur les flyers ?
La municipalité a-t-elle décidé de prendre des mesures contre ce nouveau fléau ?
Où faut il se résigner à voir nos trottoirs et chaussées jonchés chaque jour de flyers rouges vantant les massages chinois ?
Rédigé par : Catherine | 11 février 2012 à 17:48
"Ce sont eux qui se sont distingués dans la réhabilitation des coffres des bouquinistes de la Seine". Mais ces coffres sont aussi recouverts de tags comme auparavant. Il ne suffit pas de nettoyer une fois. Il faut le faire en permanence.
Rédigé par : André | 03 février 2012 à 21:21
Il n'y a pas que la rue de Bretagne malheureusement. Les rues des Francs Bourgeois, vieille du Temple...sont quotidiennement taguées et le mobilier urbain : armoires électriques, plans de quartier, boites aux lettres et panneaux de signalisation sont depuis des mois recouverts d'affichages sauvages. Nous les résidents, nous payons très cher les ravalements et tout ce qui améliore l'environnement et nous payons en plus les dégâts de quelques énergumènes ou pseudo-artistes...Jack Lang saluait ces jeunes artistes bourrés de talent. Le traitement de ce problème n'est pas pris au sérieux, une seule voiture de nettoyage pour 4 arrondissements et pas de surveillance en soirée.
Rédigé par : Michel | 02 février 2012 à 20:17