Un agent de surveillance dresse un PV pour stationnement irrégulier (Photo Metro)
Un bilan incomplet puisqu’il ne concerne que les 11 premiers mois de l’année 2012, mais assez exhaustif des contraventions dressées à Paris vient d’être communiqué. Celui-ci amène des commentaires nombreux car la progression est assez significative. Certes le prix des amendes a grimpé en 2011, 17€ contre 11€ faisant croître les encaissements. Cependant l’activité des agents verbalisateurs en 2012 aura sans doute continué à augmenter sur le même rythme qu’en 2011, soit + 7%. Le chiffre record de 3 millions de PV sera vraisemblablement « tangenté » ! Cela représentait en 2011, pour la Ville de Paris qui encaisse 25% des recettes, 63 millions € (+34% par rapport à 2010). 25% vont à la Région et les 50% "restants" au Syndicat des Transports d'Ile de France. On peut s’étonner de tels chiffres.
Certains disent que les conditions de travail des agents de surveillance qui établissent l'essentiel des amendes sont de plus en plus difficiles depuis l’arrivée des PV électroniques qui permettent des économies de temps et donc d’en dresser davantage. D’autres mettent en avant la disparition des places de parking en surface (moins un tiers en 10 ans) et la nécessité de tenter de juguler l’indiscipline des conducteurs.
Sans vouloir faire de Paris et du Marais un espace entièrement piéton, le stationnement sauvage comme le fait de rouler là où c'est interdit constituent les incivilités les plus courantes sujettes à verbalisation. En effet, elles gênent les piétons notamment les personnes qui ont des difficultés pour se déplacer, mais aussi les commerçants, les artisans, les transports en commun... Il est anormal de stationner sur un trottoir, sur un passage clouté, devant un porche, de tordre ou desceller des potelets pour garer son véhicule. Est-il normal de bloquer la circulation dans laquelle se trouvent des livreurs, des transports en commun, des véhicules prioritaires tels que les pompiers ou les ambulances...? N'est-il pas dangereux que des deux roues, motorisés ou non, roulent sur les trottoirs effrayant les passants ou que des automobilistes s'engagent dans les couloirs de bus, alors que c'est interdit ? Combien de fois des places de stationnement réservées aux personnes handicapées sont squattées.
Verbaliser plus n'est donc pas une action vaine. C'est un une forme de prévention contre les comportements égoïstes et tant mieux si cela rapporte d’autant plus à la Ville, à la Région et au Syndicat des Transports.
Dominique Feutry