Mur pignon angle Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe), 29 mars 2013 (photo VlM)
Il a pris une échelle et un pot de peinture ce matin pour inviter le maniaque qui sévit dans le quartier avec un message débile, à aller taguer ailleurs (ou à la grande rigueur ne plus taguer du tout).
Nous félicitons ce riverain anonyme pour son initiative. Il reste que le travail n'est pas parfait et si la Mairie de Paris en est d'accord, elle pourrait envoyer le prestataire spécialisé donner un dernier coup de pinceau ou de rouleau, histoire d'éliminer le spectre de l'inscription indésirable.
C'est l'occasion pour nous de faire le point. Tout le monde en convient, les tags sont un fléau. Ils défigurent l'environnement, sont anxiogènes, et coûtent 4,5 Millions d'€ à la Ville de Paris, donc aux contribuables, pour leur effacement. A l'échelle du pays, c'est une charge de l'ordre de 100 millions d'€, sans compter les dégradations dont souffrent les services publics comme la SNCF et le métro. Il faut relever que l'addiction à cette manie pénalise fortement le pouvoir d'achat de ceux qui s'y livrent
A Paris, la direction de la propreté confie depuis 2002 la charge d'effacer les tags à des entreprises spécialisées. Depuis juin 2011, elles sont deux à se partager Paris (Nord et Sud de la Seine). Celle qui était en charge de la rive droite, jusqu'à l'an dernier, nous a fourni de piètres prestations. Celle qui a pris le relais est incontestablement plus efficace.
Il faut retenir le mode d'emploi, que nous n'avons jamais cessé de répéter : à l'apparition d'un tag qui dérange (chez soi ou ailleurs) il faut aller sur le site de la Mairie de Paris. Voici le lien. Placez le dans vos "favoris". Vous le trouverez aussi sur notre blog dans la colonne de gauche page d'accueil ("liens utiles") en bas. En cliquant dans ce lien, la Ville vous propose un formulaire pour identifier l'adresse du tag ou graffiti.
Nous en avons fait vingt fois l'expérience : la réaction est rapide et le travail bien fait.
Mais ce n'est pas tout. On ne peut pas rester éternellement à la merci des barbouilleurs. Ils ne bénéficient d'aucune impunité a priori. Il est préférable certes de les prendre en flagrant délit mais ils peuvent aussi être confondus au terme d'une enquête car ils ont généralement pignon sur rue et site Internet. il faut pour cela qu'une plainte soit déposée. N'hésitez pas à vous rendre au commissariat d'arrondissement où votre plainte sera prise.
Le risque pour le délinquant n'est pas mince : un graffiti sur une façade non autorisée est passible d'une amende allant jusqu'à 7.000 € pour un édifice public et la réparation des dégradations. Le dépôt de plainte a aussi pour effet d'orienter les rondes nocturnes de la police vers des interpellations en flagrant délit.
Pour qu'une vaste action citoyenne se développe contre cette pratique détestable, transmettez cet article à vos contacts.
Gérard Simonet