Plusieurs médias ont publié des informations émanant des services de police relatives au bilan de l'installation de la vidéo surveillance dans les rues de Paris. L'avis est unanime quant à l'efficacité que procure ce dispositif, un nombre d'affaires significatif concernant des voies de fait sur l'espace public ont ainsi pu être résolues. Les caméras permettent aux forces de police d'agir plus vite et de mieux cibler leurs interventions notamment en termes d'effectifs dépêchés.
La carte des implantations a été arrêtée par la Police en concertation avec les mairies d'arrondissement, les commissariats et certains conseils de quartier. Très clairement plus un quartier est animé plus il y a en principe de caméras. Toutefois comme nous le précisions dans un article du 26 octobre 2012, le Marais, le IIIe arrondissement en particulier mériterait d'être davantage quadrillé avec ces matériels. Il compte en effet parmi les quartiers à forte concentration de touristes, mais aussi, malheureusement, de pickpockets actifs originaires pour beaucoup d'entre eux de certains pays d'Europe de l'Est. Par ailleurs en dehors des heures de pointe, après la fermeture des musées ou des monuments, certaines rues sont quasi désertes et les distributeurs de billets n'en sont pas moins utilisés par des habitués, de même des personnes âgées y cheminent, ce qui a pour conséquence d'attirer les jeunes détrousseurs (cf notre article du 4 mai 2013).
Véhicule en stationnement dans un couloir de bus photographié directement via une caméra par le PC de surveillabnce de la police
La pose de caméras serait bienvenue dans ces endroits connus de la police compte tenu de la répétition du nombre de plaintes et de signalements les visant au travers des dépôts de main courante.
Nous imaginons que le maillage actuel n'est pas figé et qu'il est susceptible d'être modifié et renforcé périodiquement, au-delà des contraintes budgétaires pouvant être mises en avant. D’ailleurs, ces mêmes caméras servent aussi depuis début avril à surveiller et permettent de sanctionner les contrevenants au stationnement sur plusieurs artères de la capitale. Concrètement, le policier qui constate l'infraction par ce dispositif au PC de l'île de la Cité peut photographier le véhicule et le signale au Centre national de traitement (CNT) de Rennes qui adressera une contravention au propriétaire du véhicule. Sont principalment visés le stationnement gênant sur les voies réservées aux bus et taxis sur les artères au trafic chargé et le franchissement du feu rouge. Au regard des recettes générées par ces contraventions, il sera difficile et non fondé de justifier l’insuffisance des artères couvertures par des contraintes budgétaires. En effet la Préfecture de police prévoit, en fonction des tests en cours, une montée en puissance progressive de la surveillance du respect du stationnement ou des feux de signalisation dans davantage de rues de la capitale dès l'été 2013.
Dominique Feutry