Après la pétition de 2010 qui prétendait que Paris, ville la plus visitée du monde, était menacée de mort lente, une campagne du même genre vient d’être lancée pour la désignation d'un "maire de la nuit" à Paris. Il s’agirait d’un scrutin fictif organisé sur les réseaux sociaux et dans les établissements nocturnes transformés pour l’occasion en bureaux de vote. Le faux élu pourra ainsi se parer des plumes de ce faux titre pour se prétendre le porte-parole des vrais fêtards ; des noctambules qui feraient ainsi le jeu du collectif des professionnels de la nuit, initiateurs du projet.
Tous les moyens sont donc utilisés et inventés, voire copiés, pour promouvoir la nuit à Paris et influencer les vrais candidats aux vraies élections municipales. Certains d’entre eux ont déjà imprudemment murmuré qu’ils étaient favorables au développement des activités festives de nuit. Nous nous ferons un devoir de les signaler à l'attention des électeurs parisiens.
Les candidats seraient bien inspirés de résister à ce forcing qui renouvelle la tactique inaugurée aux "états généraux de la nuit". Nous refusons que nos rues, nos places et nos quartiers passent sous la domination de débits de boissons qui dictent leurs règles, ne respectent pas les autorisations de terrasses, n’ont que faire du bruit qui empêche les habitants de dormir et laissent des lieux publics dans un état de saleté que nous ne cessons de condamner, en dénonçant l’alcoolisme associé, qui se développe notamment chez les jeunes. Il existe heureusement des exploitants au comportement exemplaire que nous pourrions qualifier de citoyen mais malheureusement leur action est souvent occultée par l’activisme des autres.
La fête la nuit est souvent synonyme d'alcoolisation
Nos futurs élus doivent donc bien réfléchir avant de s’engager sur ce terrain car les voix gagnées d’un côté seraient largement perdues de l’autre. Les habitants ne tolèrent plus en effet ces incivilités, ils veulent vivre normalement. Si ces gesticulations portaient leurs fruits, cela ne serait pas de bonne augure pour Paris qui contrairement aux idées inoculées ici ou là perdrait à l’évidence de son attrait. L’activité serait pénalisée, la mono activité des bars de nuit occuperait en effet des rues entières tuant les activités de jour, le commerce de proximité disparaîtrait et il ne resterait plus aux habitants qu'à fuir des lieux devenus ternes et sans âme.
C’est sans compter heureusement sur l’action de tous ceux et celles, ils sont de plus en plus nombreux, qui ne se résoudront jamais, comme "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", à de telles transformations de nos quartiers qui finalement ne profiteraient qu’à quelques-uns.
"A vouloir trop courir, on trébuche" dit l'adage...
Dominique Feutry
C'est une blague ou quoi? Le maire de Paris voudrait-il abandonner certains de ses privilèges ?
Rédigé par : François | 18 octobre 2013 à 16:10
Vu le buzz provoqué par les lobbies de la nuit, on attend des candidats qu'ils disent clairement et publiquement s’ils sont prêts à accorder une quelconque place dans la vie de la cité à un "maire de la nuit": place équivalente à celle d'un adjoint ou encore reconnaissance d'une représentativité dans la concertation ?
Espérons entendre des réponses responsables, rejetant l’esprit communautariste qui inspire la proposition qui crée le buzz et rappelant que :
- Le Maire est élu par la collectivité des parisiens et il en va de même pour ses adjoints.
- Ensemble, ils envisagent les actions municipales.
- S’ils peuvent chercher à éclairer leurs décisions par une concertation entre les parties prenantes, le choix des représentants ne peut être fondé sur un processus dénué de toute garantie. Cette concertation doit aussi respecter l’équilibre entre les intérêts en présence.
Rédigé par : Prudence | 11 octobre 2013 à 19:19
- qui va "élire" cette personne ? les lobbies de la nuit
- comment se fera cette élection ? sur Facebook, s'adressant donc majoritairement à la génération Y. Les habitants (qui sont quand l'écrasante majorité) ne "voteront" pas.
- cette "élection" est un dévoiement de la démocratie et de ce qu'est un maire. Un maire est censé représenter l'intérêt général. Or dans ce cas cette personne représentera les intérêts d'une toute petite partie de la population : les gens de la nuit (professionnels et consommateurs).
- il n'aura aucune légitimité. Il existe déjà des représentants : syndicats professionnels, associations...
En bref : un coup de comm' monté par M. Labbé, tout comme la campagne "Paris se meurt".
Rédigé par : Gilles Pourbaix | 10 octobre 2013 à 19:27
Commentaire un peu tardif mais néammoins tout aussi navré: quand donc, le mépris dans lequel on tient les habitants,soit par ignorance, soit par volonté de faire de l'argent à tout prix sur leur dos, cessera-t-il? Les candidats précédemment élus ou à venir devraient savoir que ce sont les habitants qui la plupart du temps travaillent et ont besoin de repos le plus souvent nocturne qui les élisent!
Rédigé par : Esten | 29 septembre 2013 à 18:08
NKM = Hidalgo = NKM!
Rédigé par : jean-pierre | 21 septembre 2013 à 23:40
La techno parade a été accueillie au Cabaret sauvage de 19h30 au matin....Vous imaginez notre état !
J. Lang a implanté le Zénith (murs de toile) en plein Paris et Madame MKM marche en tête de la technoparade...
Les Riverains du Parc de La Villette devront-ils choisir pour les municipales entre la peste et le choléra?
Rédigé par : Magali | 19 septembre 2013 à 14:01