La Fontaine du Trésor, rue du Trésor (IVe), défigurée par une ouverture sauvage et maladroite (Photo VlM)
On connait l'histoire de la rue du Trésor. Pour assurer la jonction entre la rue Vieille du Temple et la rue des Ecouffes, une rue nouvelle fut percée en 1882, au prix de la démolition de l'hôtel d'Effiat qui datait du XVIIème siècle. C'est à cette occasion que fut découvert un trésor de monnaies d'or qui donna son nom à la voie.
Cette fontaine n'est plus en service mais c'est un monument qui termine agréablement la rue, à défaut d'offrir le cheminement prévu jusqu'à la rue des Écouffes.
Au grand dam des riverains, courant 2011, on a vu apparaitre au centre de ce monument, juste au-dessous d'un motif de décoration architecturale, une ouverture grossière dont la position et les proportions ne doivent rien au nombre d'or. Comble de mauvais goût : une grille du genre "porte de prison" a été insérée à l'arrière plan.
Cette initiative désinvolte est l'œuvre d'un habitant de l'immeuble qui se trouve entre la fontaine et la rue des Écouffes.
Un collectif de riverains de la rue du Trésor s'est constitué, animé par Claude Mercier, choqués qu'on puisse ainsi en prendre à son aise avec le patrimoine de la Ville. Une pétition a été ouverte. Nous vous invitons à la signer.
La Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris a été saisie. En réponse, le collectif a reçu une lettre datée du 11 juillet 2011 qui précise que ces travaux ont été effectués sans autorisation et qu'un procès-verbal a été dressé par l'Architecte des Bâtiments de France en date du 27 juin 2011 et transmis au Procureur de la République. De plus, l'auteur des travaux a été sommé de remettre l'ouvrage dans son état initial.
Deux ans et demi après, on constate que tout est resté en l'état.
"Vivre le Marais !" se propose avec nous de rappeler l'affaire au service concerné à la Mairie de Paris, et de signifier au Parquet que les riverains et l'association désirent ardemment que ce dossier aboutisse. Nous n'hésiterons pas, dans cette perspective, à nous constituer partie civile, dans une infraction qui relève du pénal et donc de la Chambre Correctionnelle compétente au Tribunal de Grande Instance de Paris.
Pour mémoire, l'état de la fontaine avant le percement sauvage (copyright A.K.)
Nous ne doutons pas que le Maire du IVe, Christophe Girard, accompagne notre démarche.
Le collectif "rue du Trésor"
Post scriptum du 10 décembre 2013 :
La Mairie de Paris nous informe qu'un deuxième procès-verbal a été établi en date du 21 août 2013 constatant que l'état de la façade n'a toujours pas été restitué. Il a été transmis au Procureur de la République.