Vue de l'immeuble abritant l'hôtel Dupond-Smith 2 rue des Guillemites (IVe)
Un nouvel hôtel vient d’ouvrir en plein cœur du Marais au 2 rue des Guillemites (IVe).
L'hôtel Dupond-Smith, tel est son nom, se présente comme un établissement qui veut « s’affirmer sans s’afficher... » ainsi qu'il ressort de la publicité
Les chambres, au nombre de 8, sont décorées de façon très design avec toutes les commodités actuelles (internet haut débit, climatisation, machine à café individuelle...).
Dès que l'on pénétre dans l'hôtel, un joli salon très actuel accueille le client et donne le ton de l'ensemble dont la décoration est particulièrement soignée et raffinée. Seul détail le prix des chambres qui oscille entre 378 à 519 €.
Vue d'une des 8 chambres de l'hôtel Dupond-Smith
Signalons que la rue des Guillemites, est très ancienne. Elle mesure 88 m de long et conserve un aspect médiéval tout comme la rue Aubriot qui lui est parallèle. L’arrière de l'hôtel Amelot de Bisseuil, (l’hôtel des Ambassadeurs de Hollande) donne dans la partie la plus étroite de la rue des Guillemites. C'est aux abords de cet édifice que fut assassiné Louis, duc d’Orléans, frère de Charles VI.
Un ancien passage, dit des Singes, reliait à travers des cours la rue Vieille du Temple à la rue des Guillemites à travers les cours des immeubles. Il a disparu en 1981.
L'origine du nom de la rue est due aux moines mendiants ermites de l’ordre de Saint-Guillaume qui furent appelés "les guillaumites" par les Parisiens et s'établirent un temps au XIIIe siècle, à cet endroit, à la place des Serfs de la Vierge. La partie sud de la rue fut ouverte en 1250. Elle s'appela rue des Singes jusqu’en1868. Notons qu'une partie de la rue a été supprimée en 1952, remplacée par le square actuel Charles-Victor Langlois,
Cette rénovation réussie de l'immeuble abritant l'hôtel participe à l'amélioration du quartier et à la diversification des ses activités commerciales, ce qui réjouit les riverains et les amoureux du Marais.
Dominique Feutry
Additif
Comme une plaque l'indique encore, la rue des Guillemites se prolongeait au-delà du square (espace dégagé par suite du bombardement dont il a été question dans un précédent article). Elle porte actuellement le nom de l'Abbé Migne. Ce prêtre a consacré sa vie à mettre, pour la première fois à la portée de tous grâce à l'édition, les textes patristiques dont l'étude était jusque-là réservée aux théologiens et aux ecclésiastiques. Cela lui a valu les foudres de son évêque, puis du Pape lui-même. La "Patrologie latine" et la "Patrologie grecque" restent des collections uniques, incomparables et fondamentales en dépit des erreurs qui s'y sont immanquablement glissées et de ses insuffisances au regard des exigences actuelles.
Marie-Germaine Dorgeuille
Marais-Quatre