Mannequin habillé par Henrik Vibskov attendant son tour pour défiler place Baudoyer (IVe) (Photo VlM!)
Un attroupement devant la mairie du IVe, place Baudoyer, ce vendredi 27 juin en début de soirée, n'a pas manqué d'attirer les badauds, surtout des touristes. En se hissant au dessus des têtes des spectateurs qui cachaient la vue, une surprise attendait le curieux.
Autour d'un piscine éphémère se déroulait un simple défilé de mode, les mannequins débouchant de la porte d’entrée principale de la mairie. cette exhibition ne manquait pas de surprendre tant les tenues présentées semblaient décalées et pour certaines « déjantées ». Était-ce en écho à la Fashion Week qui a lieu actuellement à Paris ?
Mannequin habillé par Henrik Vibskov sortant par la porte d'entrée de la mairie du IVe (photo VlM!)
Le créateur de mode qui était à l’honneur s'appelle Henrik Vibskov. Il est danois, il a créé sous son nom sa propre marque et fait partie du New Nordic Movement qui regroupe dans des domaines divers différents designers qui marquent un renouveau en ce début du XXIe siècle.
En esprit chagrin, nous n’osons pas croire que cette manifestation un peu curieuse à cet endroit a été financée par la mairie car elle n'a guère profité aux riverains a priori peu nombreux. Ceux qui, présents, se disent attachés à la modernité peuvent trouver logique de choquer. A ce propos, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à cette plaisanterie cruelle que fit l'écrivain Roland Dorgelés.
"Coucher du soleil sur l'Adriatique" de Raphaël Boronali
Au Salon des Indépendants de 1910 est en effet exposé le tableau d'un peintre italien inconnu, Joachim-Raphaël Boronali, intitulé « Coucher du soleil sur l'Adriatique ». Les critiques et autres d'alors font des commentaires souvent élogieux de cette œuvre. Ils découvriront plus tard, penauds et dépités, qu'il s'agissait d’une toile peinte par un âne auquel un pinceau avait été attaché à la queue et trempé ensuite dans des pots de peinture de couleurs différentes, cette opération s’étant déroulée en présence d'un huissier !
Ce tableau est encore visible à l'espace culturel Paul-Bédu à Milly le Forêt.
Dominique Feutry
NB: Le Cabinet de Christophe Girard nous a précisé que ce défilé n'avait pas été financé par la Mairie du IVe et que bien au contraire le budget avait bénéficié de revenus provenant de cette opération.
C'est très moche! Et Monique B-F a posé toutes les bonnes questions!
Rédigé par : jean-pierre | 02 juillet 2014 à 13:45
Avec Monique B-F, et paraphrasant Fouché (ou Talleyrand) je dis que c'est plus qu'une erreur, c'est une faute.
Rédigé par : buret | 02 juillet 2014 à 08:21
Moche, laid, aucun talent ni inspiration, choix de "mannequin" stupide, et surtout comme tous le font remarquer: "qui a payé" ? si c'est sur le compte du contribuable alors exigeons le remboursement de cette mascarade.
Rédigé par : germon | 02 juillet 2014 à 08:14
Christophe Girard réitère ses manifestations de "mode" très privées organisées auparavant dans ce lieu très publique que doit être une mairie, au cours d'un premier mandat pour lequel il n'avait pas été élu mais désigné "par défaut". On aimerait
savoir qui finance ces exhibitions dans un espace qui appartient au citoyen-contribuable, qui est en droit d'exiger d'être consulté AVANT toute initiative prise dans SA municipalité (vous avez dit "démocratie participative" ?) : un mandat électoral n'est en aucun cas un blanc-seing, il s'en faut de beaucoup. Notre maire serait bien avisé, lui et tous nos "élus" de gauche comme de droite, de s' en souvenir tout au long d'un deuxième mandat obtenu d'une courte tête et déjà très contesté... Homme sympathique certes, notre maire, mais élu de qui ? En outre, on ne construit pas une "politique" (administration des affaires de la ville) uniquement et d'abord sur du soi-disant subversif ou du pseudo marginal imposés arbitrairement, qui sont par essence des garde-fous et des moyens d'alerte contre les dérives totalitaires et la pensée unique, et non des substituts de ces derniers ! A défaut, on est dans le paradoxe, au comble de l'illogisme...Ce qui vaut chez LVMH, entreprise très privée, de manière très minoritaire, ne vaut pas forcément dans l'espace très public de la municipalité. Et pour nous faire bien comprendre de notre cher Maire, demandons-lui de traiter ses administrés comme des actionnaires majoritaires en quelque sorte
Rédigé par : Monique B-F | 01 juillet 2014 à 14:54