Affichage concernant le PLU sur le site de la mairie de Paris
La procédure devant aboutir à la modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) vient d'être lancée dans le cadre des engagements de campagne de la nouvelle Maire de Paris. L’idée étant de créer 10 000 logements par an, et 30 hectares d’espaces verts.
Pour la municipalité en place, il faut faciliter la construction de logements mais aussi la transformation de bureaux non occupés en logements. Des taxes élevées et progressives sur les bureaux vacants seraient à l’étude pour convaincre ceux qui ne comprendraient pas la philosophie recherchée par ces évolutions.
Il est aussi question d’inscrire des réserves dans le PLU pour le logement intermédiaire. il est vrai que ce dernier fait cruellement défaut au regard de ce qui est fait et annoncé pour le logement social, l’emblématique 30% en 2030 si souvent affiché.
Il est aussi question de desserrer les contraintes qui pèsent sur les constructions de parkings jugées trop lourdes et trop coûteuses.
Dernière modification, celle des règles dites de gabarit qui auraient pour effet de pouvoir monter les façades verticales jusqu’à 31 mètres au lieu de les monter en gradins à partir de 25 mètres.
Deux questions nous interpellent.
Pourquoi vouloir densifier davantage Paris alors que nous sommes la capitale la plus dense d’Europe ? Veut-on que Paris devienne invivable ? Nous vous recommandons à ce propos de vous reporter à notre article très documenté du 24 février 2014 intitulé « Démographie parisienne et logement : le vrai du faux par Ile de France Environnement ».
Pourquoi aussi une telle précipitation sur ce dossier alors qu’il est acté que la responsabilité du PLU sera dévolue à la Métropole du Grand Paris ?
Nous restons très circonspects sur les conséquences que nous réservent ces modifications si elles sont entérinées sachant qu'un vieil adage souligne que : « Si un dossier est urgent, alors il peut attendre !».
Dominique Feutry