Imposte à la botte de blé du restaurant "Monjul" 28 rue des Blancs Manteaux (IVe) (Photo VlM!)
Certaines devantures de magasins étaient autrefois très travaillées voire sophistiquées et des signes bien distinctifs en dehors des enseignes permettaient d’identifier l’activité du commerçant.
C’est ainsi que l’on peut remarquer à l’angle des rues Pecquay et des Blancs Manteaux (IVe) là où est installée la galerie Martine Ménard (notre article du 15 octobre 2013), l'imposte d'une ancienne porte représentant un très joli Bacchus en fer forgé peint de différentes couleurs entouré de raisins et de feuilles de vigne dorées datant du XIXème siècle qui laisse à penser qu’il s’agissait à l’origine soit d’un magasin de spiritueux, soit d’une auberge.
Le bacchus de la Galerie Martine Ménard rue Pecquay (IVe) (Photo VlM!)
Au 28 de la même portion de rue des Blancs Manteaux (IVe) est installé le restaurant "Monjul", la vitrine est recouverte d’une solide et imposante grille en fer. Les deux impostes des portes sont surmontées d’encadrements formées de deux flèches entrecroisées à l’intersection desquelles nous trouvons pour l’un de très jolies initiales en fer forgé (L et G) et dans l’autre une botte d’épis de blé. L’ensemble de belle facture peint en noir et rehaussé de doré date du XIXème siècle et correspond sans doute à une ancienne boulangerie.
Pinces, marteau et enclume stylisée représentyés dans la grille de Weber Métaux 66, rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM!)
D’un tout autre style mais intéressant le magasin Weber Métaux très connu des professionnels et des bricoleurs à l’angle des rues de Poitou et de Turenne (IIIe) dispose de deux entrées, une sur chaque rue, qui sont fermées par des grilles en fer peintes en vert. Elles ont la particularité pour l’une de disposer en leur centre de représentations d’outils vendus à l’intérieur. Ainsi peut-on voir d’un côté une enclume (rue de Poitou) et de l’autre (rue de Turenne) deux pinces à métaux, un marteau et uen enclume stylisée. Il s’agit d’un travail plus récent que les précédents mais une belle réalisation qui a demandé certainement beaucoup de temps à l’artiste que les a réalisées.
Une nouvelle fois nous constatons combien notre quartier est riche et recèle de petits patrimoines à préserver qui sont autant de témoins du passé et de la vie quotidienne qui s’y déroulait.
Dominique Feutry