Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place Baudoyer (IVe) (Photo Marais-Quatre)
Des camionnettes, des estafettes, des fourgonnettes....
Des artisans munis de force matériels et matériaux qui s’affairaient sur la place du Bourg Tibourg prolongeant la place Baudoyer côté rue du Roi de Sicile ont intrigué les riverains et les badauds qui se trouvaient là ces dernières semaines.
En vérité il s’agissait de l’installation en remplacement d’une terrasse double d’un des établissements installés sur la place. Ces contre-terrasses sont disposées parallélement à celles déjà existantes le long des immeubles. Les passants doivent circuler soit entre les deux terrasses qui créent de la sorte un étroit couloir artificiel, soit ils empruntent l’espace laissé libre au-delà de la seconde terrasse.
Mais à y regarder de près et sans être ingénieur, nous remarquons à l’œil nu que ces contre-terrasses laissent une emprise réduite aux piétons pour circuler, alors que la place est large. Le constat est frappant si on compare ce lieu très occupé à sa deuxième moitié entièrement vide (sauf les jours de marché) de l’autre côté de la rue de Rivoli devant la Mairie du IVe !
Des pots ajoutent encore à l'importante emprise de la contre-terrasse sur la place (Photo Marais-Quatre)
Si nous ajoutons « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés, que reste-t-il de cette partie de la place pour y vaquer ? Elle est en fait totalement dénaturée, toute dédiée quasi exclusivement aux limonadiers (c’est à peine si on aperçoit la présence d’une pharmacie), au grand dam des riverains et des piétons. Et que dire du bruit permanent généré par les clients, par les motos auquel s'ajoute celui de la radio d'une personne qui a pris ses quartiers sur un banc à cet endroit ?
Autres contre-terrasses place du Bourg Tibourg et emprise des motos stationnées (Photo VlM)
Comment se fait-il que l’on ait pu laisser s’installer de telles structures, sortes de tentes « en dur », la place en est toute couverte et sans doute pour longtemps. Qui a pu laisser passer de telles autorisations ? La Direction de l’Urbanisme interrogée a parlé de changement d’un transformateur défectueux sous la précedente contre-terrasse… ce qui explique le changement récent d'une des installations ! Il est vrai que la nature a horreur du vide.
La Mairie devrait reconsidérer ces autorisations tant elles apparaissent démesurées ! Elles risquent de donner des envies à d’autres de s'étaler au détriment de l’espace public déjà limité et qui se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin dans le Marais.
Dominique Feutry
et les arbres? avez-vous remarqué les arbres? emprisonnés, empoisonnés dans ces cahutes enfumées?
comment leurs racines peuvent-elles recevoir l'eau qui leur est nécessaire pour survivre?
charme perdu de la place à ajouter à tout le reste
Rédigé par : MGD | 12 novembre 2014 à 18:30
Merci pour votre article concernant la placette du Bourg Tibourg, qui rejoint complètement mes préoccupations puisque j'habite depuis bien des années au début de la rue du même nom.
Au fil des années, la charmante place s'est trouvée envahie de terrasses de plus en plus encombrantes, qui me font craindre qu'un jour, elle ne présente l'aspect de la place du Tertre aujourd'hui (qui se souvient d'un temps où l'on pouvait flâner entre les artistes sur la place du Tertre ?).
L'envahissement par les motos bruyantes et polluantes à toute heure et jusque tard dans la nuit semble également être encouragé. Limiter les voitures, c'est bien, mais remplacer une voiture par 3 ou 4 motos, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne solution environnementale. Et n'oublions pas que le respect de l'environnement commence avec le respect des êtres humains.
Rédigé par : c.l.b. | 11 novembre 2014 à 15:09
Cette commercialisation de l'espace public est une honte pour Paris. Le moindre petit espace de trottoir ou de lieu "piétonnier" est aussitôt privatisé par les bars-restaurants, avec le bruit et les saletés qui vont avec. Qui contrôle la légalité des autorisations données par la DU ?
Rédigé par : Au nom des habitants du Marais | 09 novembre 2014 à 14:57
Si je grossis, je ne passe plus!
Rédigé par : jean-pierre | 07 novembre 2014 à 20:59
Et ces commerçants paient-ils une taxe pour ces terrasses à la Ville ? Ils augmentent "artificiellement" la superficie de leur surface commerciale, quand est-il fiscalement ?
Rédigé par : Eric P. | 07 novembre 2014 à 15:23
Merci pour cet article qui tombe
à pic : Julien Landel, premier conseiller municipal du 4ème et référent de la mairie auprès des conseils de quartier, a évoqué mardi dernier, en réunion de bureau de St-Gervais,l'exaspération du maire face à la "privatisation de l'espace public" et se dit déterminé à y mettre le holà, en évoquant en dernier recours la "fermeture administrative de trois jours". Une habitante de la place du Bourg-Tibourg m'a fait remarquer que la contre-terrasse de "l'Etincelle" que l'on voit en photo ci-dessus, n'aurait pas attendu l'autorisation des autorités pour s'agrandir, repoussant encore les limites précédentes et créant un espace conséquent mais inutile entre ses parois et les bacs à fleurs, eux-mêmes dépassés par le chevalet. Quant à la terrasse, son emprise au sol est supérieure à la surface autorisée et pourtant affichée ! A cela s'ajoute une porte dont le battant dépasse encore la structure, réduisant un peu plus l'espace de circulation souvent encombré de chaises ou de poussettes.,.
Rédigé par : Monique B-F | 07 novembre 2014 à 15:16