Le modèle d'abribus avec une ouverture à l'arrière dont près de 2000 implantations sont prévues
Mal abrités, exposés aux 4 vents, trouvant difficilement l'affichage des horaires des bus, les usagers des abribus, s'ils reconnaissent une belle ligne à ce mobilier urbain (notre article du 14 novembre 2014), n’en sont pas moins critiques quant à ses fonctionnalités pratiques.
Ils regrettent les anciens abris qui les protégeaient mieux de la pluie ou du froid.
Ils ne comprennent pas notamment pourquoi une partie de la paroi arrière est ouverte ?
Alors que la Maire de Paris a inauguré cette semaine ce nouvel équipement, les responsables de la filiale SOPACT (groupe Jean-Claude Decaux) qui a conçu le mobilier, ont répondu à ces objections.
Ils soulignent d'abord que des études poussées ont présidé à leur conception allant jusqu'à adapter le matériel de chaque lieu d’implantation à son environnement spécifique. L'ouverture de la vitre arrière est voulue afin de faciliter l'accès aux handicapés, aux parents avec des poussettes. En compensation pour une meilleure protection les toits (photovoltaïques) ont été agrandis. Si des éclairages intelligents, des ports USB pour recharger les portables existent, les parisiens ne retrouvent pas le confort attendu qui devait être supérieur à celui des précédents abris ! Même les bancs sont jugés trop étroits.
Un des abribus de la ligne 29 comparé à l'ancien modèle en encadré
Ces remarques assez fréquentes, il faut en convenir, ne doivent pas être négligées. Les concepteurs de ces installations (près de 2 000 sont prévues dans la capitale) devraient tenir compte de toutes ces remontées. Outre les tests (voir notre article du 27 novembre 2013), ont-ils vraiment travaillé en amont de concert avec un groupe d’utilisateurs ? La Mairie avait-elle inséré cette obligation dans le cahier des charges qu’elle a établi ? Les passagers des bus sont en droit de se poser la question !
Dominique Feutry