Un "jardin" autour d'une arbre particulièrement réussi (Photo GGF)
Bientôt, il va être possible de jardiner plus facilement dans les rues de Paris. Pour cela il vous faudra détenir un permis de végétaliser qui sera délivré avec quelques conditions par les mairies d’arrondissement. Ce projet est inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil de la capitale qui a lieu la semaine prochaine. Pour ce faire et après obtention du sésame vert il faudra entretenir les plantations dont on aura la charge et respecter la charte de la Ville.
Air du temps, réaction à la pollution, retour au biologique, volonté d’agrémenter et d’égayer, nous allons donc assister à la multiplication des arbres fruitiers des fleurs et des légumes, autour des arbres ou sur les toits, entretenus pas des cohortes de jardiniers des villes. Les jardinières et les murs pourront servir aussi de supports. La mairie envisage même de fournir des bacs à fleurs. Les commerces de plantes, fleurs à repiquer et de graines vont se frotter les mains. Espérons que nos amateurs du jardinage n’empiéteront pas sur les prérogatives des jardiniers de la Ville, ils pourraient se faire du souci ! Espérons aussi que les installations qui vont fleurir ici et là ne viendront pas contrarier certaines harmonies qui font le charme de bien des endroits de Paris. "Un excellent jardinier vaut un excellent poète" disait Alphone Karr.
Modéles de « keyholes » inventés en Afrique pour les plantations (Photo Main Verte)
Lorsque l’on entend dire que les plantations pourraient se faire en « keyholes », ces sortes de « jardins en trou de serrure » de 3 m de diamètre utilisés pour la production de légumes en Afrique, nous sommes dubitatifs. Végétaliser oui et tant mieux, mais attention il faudra le faire avec respect et en accord avec les lieux. La charte, le kit de plantation qui sera remis aux amateurs ainsi que les cours qui seront dispensés à la Maison du Jardinage (Parc de Bercy), sans oublier les conseils avisés des agents des Espaces verts devraient éviter les excès des plus passionnés. Des contrôles seront néanmoins nécessaires.
Dominique Feutry