Paris lors d'un pic de pollution
En avril dernier le ministère de l’Écologie annonçait une baisse de 15 % des subventions accordées à l’association Airparif en charge, comme chacun sait, de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. Le ministère avait alors argué que la baisse n’était pas de ce niveau mais seulement de - 2,7% aboutissant à une dotation annuelle légèrement inférieure à 1,5 millions €.
Cette décision n’était pas anodine car elle s’ajoutait à celle de 2013 par laquelle le conseil départemental des Hauts-de-Seine ne souhaitait plus financer Airparif. Décision suivie cette année par le département de Seine-et-Marne et récemment par celui des Yvelines qui vient d’annoncer qu’il ne subventionnerait plus Airparif à compter de 2016 !
Voilà qui commence à faire beaucoup, à quelques jours de la COP21, les projecteurs sont à nouveau braqués sur l’association qui se pose des questions sur son devenir et réfléchit déjà à la façon dont elle va répercuter l’arrêt de cette nouvelle réduction de son budget de fonctionnement sur son activité.
Rappelons qu’Airparif est une association (loi de 1901) créée en 1979 et agréée par le ministère de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble de l'Ile-de-France. Ces missions réglementaires consistent à surveiller la qualité de l'air, à informer les citoyens, les médias, les autorités et les décideurs (mesures quotidiennes lancement d’alertes …) et à comprendre les phénomènes de pollution tout en proposant des stratégies pour lutter contre la pollution atmosphérique et le changement climatique
Dans la présentation de ses activités Airparif indique que la surveillance est réalisée dans le cadre réglementaire défini par la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie du 30 décembre 1996 (LAURE). La LAURE fixe comme objectif «le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé» et fonde les conditions de la surveillance de la qualité de l'air et de l'information du public en France.
Les critères nationaux de qualité de l'air sont définis par décrets (objectifs de qualité, valeurs limites et seuils d'alerte, pour toute une gamme de polluants) qui reprennent les directives européennes et les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)».
Une situation embarrassante qui mérite d’être suivie.
Dominique Feutry