Le langage des fleurs et des choses muettes, 1995-2015. Acrylique, émulsion, huile Shellac et argile sur toile (Collection particulière)
Une grand rétrospective vient de débuter jusqu'au 18 avril 2016 au Centre Pompidou concernant l’œuvre du peintre et plasticien Anselm Kiefer. Elle couvre le fin des années 1960 à aujourd’hui,
Anselm Kiefer est considéré comme l’un des principaux artistes allemands de la seconde moitié du XXe siècle. Il a choisi la France et le Marais plus particulièrement pour y résider. Il nous fait l'honneur, depuis 2005, d'être membre éminent de notre association.
Il faut noter parallèlement et jusqu'au 7 février prochain une exposition à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) sur l’importante place que l'artiste accorda au livre dans son œuvre. Elle est présentée dit l'introduction à l'exposition « dans une mise en espace inédite que l'artiste a lui-même signée, »
Né en Allemagne en 1945, l'artiste a suivi l’enseignement de l’art dans les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et de Düsseldorf. Il a « participé au renouveau de la peinture allemande des années 1970, qui émerge dans un contexte international marqué par le néo-expressionnisme. Très vite, son œuvre apparaît comme singulier, par l’obsession que développe l’artiste à traiter de l’Histoire et des mythes propres à la culture Nord-européenne.». Il travaille en France depuis 1993
Son œuvre est décrite ainsi : « elle invite le visiteur, avec une singulière intensité, à découvrir les univers denses et variés, de la poésie de Paul Celan, Ingeborg Bachmann, Velimir Khlebnikov ou Jean Genet (auteurs qui dressent le langage contre l’oubli et la barbarie) à la philosophie d’Heidegger, aux traités d’alchimie, aux sciences, à l’ésotérisme, à la pensée hébraïque du talmud et de la kabbale. En plus des références à l’Histoire récente de l’Allemagne dont il émaille ses œuvres, l’artiste puise également aux mythologies nordiques (Walkyries, épée de Siegfried, Parsifal) « et à une mentalité "romantique" sensible aux catastrophes, à la violence, et à une nature exaltante ou hostile » (Gérard Durozoi)
Chargement des toiles vers les expositions
L’exposition rassemble sur plus de 2.000 m2 quelque 150 créations dont une soixantaine de peintures comprenant les plus connues. « Souvent dans ses tableaux, un chemin central se dégage et pourrait mener vers un horizon rêvé ou fantastique... »
A voir absolument.
Dominique Feutry