L'Hôtel de Tallard, 78 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)
Ce monument historique possède un lien de parenté avec l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande dont on a abondamment parlé ces mois derniers à propos de sa somptueuse restauration. Denis Amelot de Chaillou, intendant des finances et maître des requêtes en confia la construction à Pierre Bullet au début du XVIIIème siècle. C'est son fils Jean-Baptiste Amelot de Bisseuil qui entre temps avait fait construire l'Hôtel dit des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple, autour de 1660.
Il doit son nom au duc de Tallard, maréchal de France et ministre d’État en 1726, qui en fit l'acquisition. Vendu à un marchand en 1825, il traversa une longue période d'outrages pour être finalement restauré en 1981 dans des conditions qui, sans être parfaites, ont sauvegardé l'essentiel, notamment son beau portail ouvrant sur une cour pavée et son magnifique escalier monumental.
Ceux qui sont passés là hier soir, leur bombe à taguer à la main, n'en avaient rien à faire. Ils ont laissé un message qui caractérise malheureusement trop bien l'atmosphère délétère de la France en ce moment, résultat de la perte de repères des uns, du désespoir des autres et du découragement de ceux qui veulent entreprendre mais n'y sont pas incités.
"Demain s'ouvre au pied-de-biche"
Les services d'enlèvement des graffiti de la mairie sont prévenus (notez bien le lien une fois de plus).
Le syndic s'apprête à déposer plainte, comme l'y encourage la mairie.
Postscriptum du 24 mai
Prévenus par signalisation "DansMaRue" de la mairie de Paris, le service compétent est intervenu et le mur est nettoyé désormais.
Il faut que chacun le sache, ce service est performant. Les tags sont enlevés rapidement, plus vite généralement que leur cahier des charges le prévoit. Nous encourageons nos lecteurs, une fois de plus, à leur signaler toute anomalie de leur ressort en allant sur le site "DansMaRue" (à sauvegarder dans les "favoris")