Image de synthèse sur le projet d'aménagement de la rive droite de la Seine (Mairie de Paris)
Malgré un avis défavorable rendu récemment par la commission d’enquête publique sur la piétonisation des voies sur berge rive droite et à laquelle a contribué "Vivre le Marais !", la Maire de Paris persiste et signe en faisant déjà savoir qu’elle ne suivra pas ces conclusions.
Pourtant pour la commission le périmètre de l'enquête publique est insuffisant et " l'étude d'impact ne permet pas d'établir la réalité de la réduction de la pollution automobile " du fait de la fermeture de la voie sur berge à la circulation. Comme nous l’avons précisé dans notre courrier au président de la commission d’enquête, l'avis souligne l'importance des reports de circulation du fait de cette fermeture. Il se feront sur les Ier, IVe, VIIe et XIIe arrondissements de même que sur les Ve, VIe et VIIIe arrondissements. L’enquête publique toujours selon la commission "n'a pas mis à même les personnes directement intéressées par les conséquences positives ou négatives du projet de faire valoir leurs observations ".
Les arguments de la Maire de Paris sur ces conclusions restent génériques et vagues, selon elle, il y a « déni de l'urgence climatique", et il n’est pas tenu compte " des motifs environnementaux, sanitaires, urbains et culturels… pourtant à l'origine du projet.» Elle s’appuie enfin sur un sondage IFOP d’avril dernier dans lequel il apparaitrait que de 60% seraient à favorables à la piétonisation de la rive droite.
C’est donc au Conseil de Paris de début septembre que sera présenté pour validation définitive ce projet qui s’inscrit, ajoute-t-elle dans son communiqué, dans l’accord de Paris sur le climat.
Voilà qui promet des débats houleux mais qui laisse pantois. On ne peut, à quelque fonction que l’on assume, balayer d’un revers de la main et faire abstraction de conclusions qui émanent de personnes avisées et suffisamment nombreuses sur un sujet aussi délicat, engageant et polémique que celui de l’aménagement des berges rive droite de la Seine. A minima, une concertation autre que les résultats d’un vague sondage s’impose.
Le Littré donne comme définition de l’entêtement « l’attachement excessif d’une personne à ses opinions ». Le célèbre lexicographe et auteur du Dictionnaire universel de la langue française, Pierre Claude Victor Boiste, ajoute « les meilleures objections sont pour l’entêté, comme des pierres sur sa route, il les écarte ou passe par-dessus» et ajoute « si l’erreur n’est pas un crime, l’entêtement peut le devenir.»
Espérons que Madame Hidalgo saura prendre la mesure de ce que l’on peut considérer comme un avertissement sur ce projet d’aménagement et engagera une concertation devenue aujourd'hui d’autant plus nécessaire.
Dominique Feutry
Bon article du Point :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-les-caprices-d-anne-hidalgo-30-08-2016-2064618_2134.php
Rédigé par : Jean75 | 30 août 2016 à 07:37
Sur ce thème :
http://m.delanopolis.fr/Voie-expresse-pour-le-mensonge_a2871.html
.....
Rédigé par : Jean75 | 29 août 2016 à 20:07
David,
Non seulement cette politique anti-voiture ne fait plus beaucoup de sens alors que se développent les véhicules électriques, silencieux et propres.
Mais surtout, la politique conduite par la Mairie depuis plus de 10 ans a-t-elle montré le moindre résultat ?
Comment expliquer que depuis que cette politique de restriction et de flicage soi-disant écologique a été initiée, le temps de transport ne fait que se rallonger sans être ni plus agréable, ni plus fiable, ni l'air plus respirable ? Tout cela sans accélérer et fiabiliser les transports alternatifs ?
Vous parler d'une ville pacifiée...
Vous trouvez sans plaisanter que Paris est pacifiée désormais ??? Vous ne voyez donc pas qu'à présent les usagers se détestent les uns les autres, que les embouteillages se sont multipliés, que le trafic n'a jamais été aussi peu fluide, que la chaussée a été un peu partout éventrée faisant de certains axes des verrues impraticables (boulevard Montparnasse, boulevard Saint-Marcel).
Mais où est l'écologie là dedans ?
Sans compter que tout ce temps perdu a un coup économique exorbitant. Sans parler du stress généré chez ceux qui doivent se déplacer.
Je n'y vois, désolé, qu'une politique sectaire et désastreuse, mais surtout inefficace.
Enfin, c'est réellement du mépris pour les "sans dents" qui doivent se déplacer pour aller bosser.
Rédigé par : Punith | 25 août 2016 à 00:55
Toutes ces réactions sont compréhensibles mais leurs auteurs oublient que la pollution à Paris nous met face à une autre état d'urgence que celui lié aux attentats. Dans ces situations critiques il faut cesser de tergiverser. Il y a trop de monde, trop de voitures, trop d'activités au cœur de Paris. Il faut pacifier. Sur ce dossier, je suis plutôt du côté de Mme Hidalgo et de ses amis "verts"
Rédigé par : David | 24 août 2016 à 10:50
Nous pourrions peut-etre nous cotiser pour offrir à Madame Hidalgo un séjour dans le villes importantes de Norvège ???
François
Rédigé par : françois bigotte | 23 août 2016 à 19:17
Une nouvelle explosion previsible du nombre des motos a t elle ete integree dans la reflexion ? Leur caractere polluant est au moins equivalent a celui des voitures.
Mais Peut etre veut on que paris soit la capitale des celibataires ? Difficile pour une famille de se deplacer a moto...
Rédigé par : Genevieve Dupoux Verneuil | 23 août 2016 à 17:17
En 15 ans de mairie socialiste la ville de Paris est enfin devenue un désert économique et sa place internationale est passée de 2 ou 3eme à la 7 ou 10eme place ! Joli bilan !
Rédigé par : Jacques Amster | 23 août 2016 à 15:26
Calamity Anne reste égale à elle-même.
Rédigé par : Paul Wiener | 23 août 2016 à 15:11
Il est impossible de trouver le nombre et le profil des sondés de ce fameux sondage... Le jdd qui a diffusé des éléments n'en fait pas état... Curieux, non?
Rédigé par : Citoyen | 23 août 2016 à 10:26
Ce n'est pas tant que cette piétonnisation soit une erreur, car après tout il faudra bien un jour rendre la ville moins polluée et plus vivable, que la façon de mettre cette décision en œuvre qui pose problème: à quand des transports en commun souples, rapides, fréquents pour tous? et des liaisons avec la banlieue praticables? belle réussite, la Région!
Il est évident que nos haut-fonctionnaires ne se déplacent pas de cette façon, encore moins à l'heure de pointe : c'est indigne malgré leur auto-satisfaction constante.
Et pour les livraisons, quelle alternative?
Allez, on cogite!
A quand des espaces verts spacieux dans Paris, une des villes les plus denses du monde, au lieu de vouloir construire partout sous prétexte de logement social? ça date, ça date cette conception de la ville!surtout quand on n'est pas fichu de faire de l'accompagnement social efficace.: c'est du clientélisme pour une gauche archaïque (mais la droite n'est pas mieux).
Végétaliser ne peut être efficace que dans un ensemble qui n'est même pas envisagé, tant il faudrait, là, vraiment être créatif et interventionniste. Mais avons nous le choix? tous les indicateurs sont au rouge, bruit, air, entassement...et on attend.
On aimerait que des gens compétents nous proposent un ensemble cohérent, pas des petits bouts de rafistolage du tissu urbain en déliquescence.
Au fait, le boulevard Beaumarchais est, une année encore coupé en deux :propre côté 11°, constellé de feuilles et de poussière côté 3°-4°, qu'on prend en pleine figure au moindre coup de vent. Plus les odeurs d'urine dans les coins... Ça commence par la propreté,une ville vivable.
Rédigé par : Catherine | 23 août 2016 à 10:16
De toute façon ce n'est plus un hotel de ville, c'est un Palais. Hidalgo se comporte en reine et ses bons sujets n'ont qu'à lui obéir au doigt et à l'oeil.
Que dit-elle aussi pour les kiosques à journaux, une petition signée par plus de 55000 personnes : circulez, y a rien à voir...
Rédigé par : Adrien | 23 août 2016 à 01:18
Assez de nous asséner que c'est l'"urgence climatique" qui impose de fermer les voies sur berges.
Car c'est à la fois un mensonge, de l'idéologie et de la pure démagogie. Facile de prendre ce genre de mesure autoritaire quand on se déplace en voiture avec chauffeur. Ce que déteste par dessus la municipalité c'est la liberté et l'individualise que représente un véhicule personnel.
Mais surtout, con seulement cela revient à rendre l'automobile responsable de tous les maux (alors que le RER et le métro dégagent d'avantage de particules fines que les voitures) mais également à stigmatiser les Parisiens qui n'ont d'autre choix que de se déplacer ainsi.
Et oui, à Paris il y a aussi des gens qui travaillent et qui se déplacent comme ils le peuvent. Paris ce ne sont pas que de gentils rêveurs qui flânent à longueur de journée le long des berges.
Enfin, il serait temps de dresser un bilan de la politique désastreuse menée depuis 10 ans : les embouteillages ont-ils diminué ? Non. La pollution a-t-elle diminué ? Non. Les transports en commun se sont-ils développés de manière satisfaisante ? Non (des taxis toujours en nombre insuffisant, des RER et métros très sales, etc...).
Il y aurait pourtant moyen de mener une politique urbaine intelligente et vraiment écologique : multiplier par 4 ou 5 les taxis disponibles en diminuant leur prix par 2 ou 3 (ce qui justifie alors la diminution des places de stationnement et inciterait fortement les parisiens à renoncer au véhicule personnel), des incitations très fortes pour les acheteurs de véhicules électriques ("encourager au lieu de punir").
Il n'y a qu'à voir ce qui se fait en Norvège. Il est vrai que là bas on est pragmatique et on a du bon sens. Tout le contraire de nos édiles parisiennes, idéologues et sectaires.
Rédigé par : Punith | 22 août 2016 à 23:06