De gauche à droite : Laurence Carcel, Mao Péninou, Dominique Feutry. A la prise de vue Gérard Simonet (Photo VlM)
Comme chaque année "Vivre le Marais !" a été reçu à l'Hôtel de Ville par Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris chargé des questions relatives à la propreté, l'assainissement à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Il était accompagné par Laurence Carcel, conseillère technique en charge de la branche "Propreté".
Ce tour d'horizon permet de faire un bilans sur l'année écoulée. Mao Péninou nous confirme la sectorisation des services de la Propreté. Dix secteurs sont créés ce qui permet un maillage plus facile de la capitale avec des équipes dédiées. Celle concernant le Marais devrait être installée dans la caserne Napoléon, place Baudoyer (IVe). Il nous annonce que des horaires différenciés devraient s'appliquer durant les périodes d'été (15 juin au 15 septembre) où des équipes interviendraient de 15h30 à 22h30 et d'autres de 16h30 à 23h00 (avec prime de nuit). De la sorte la propreté serait effectuée au fil de l'eau dans les quartiers très fréquentés tel que le Marais avec des équipes pérennes par secteur. Des mesures ont été prises aussi pour réduire l’absentéisme, l'objectif serait à terme de réussir à le faire passer de 13 à 8%.
Les incivilités sont examinées ensuite (flyers,tags, affichage sauvage, inscriptions sur les trottoirs...) seront davantage verbalisées du fait même de la création de la DPSP (prévention sécurité protection) qui regroupe les agents assermentés y compris ceux du Centre d'Action Propreté Paris qui étaient rattachés jusqu’à présent aux services de la propreté. Pour les affiches publicitaires sauvages de grandes marques, 138.000 € d'amendes ont été perçues mais ce n'est pas assez dissuasif.
Nous avons attiré son attention sur l'intérêt de retirer ces affiches sans tarder car les prestataires du service de collage des affiches intègrent dans leurs prix le montant de l'amende, pondéré par la probabilité qu'elle soit appliquée. Cette probabilité est très faible actuellement. En l'augmentant on rendrait le coût plus élevé au point de devenir dissuasif. M. Péninou en est convenu.
Dans l'immédiat, 15 procédures avec dépôt de plainte auprès du procureur ont été lancées contre les annonceurs fautifs. Quant aux panneaux installés certains week-end sur les potelets annonçant le plus souvent des ventes de tapis, notre interlocuteur est formel, le règlement de la ville sur la publicité l'interdit ! Nous sommes donc dans notre droit quand nous les retirons.
En ce qui concerne les nouvelles corbeilles installées dans toutes les rues, elles seront bientôt équipées de sacs verts afin de les rendre plus visibles. Les cendriers diot elles sont munies sont très utilisés et seraient un indice que la campagne contre les mégots a pu porter ses fruits bien que la baisse du tonnage de mégots jetés sur la voie publique soit difficile à mesurer. Des appels à la vigilance ont été adressés par voie postale aux bars. 1 000 amendes ont d’ailleurs été délivrées sur l'année. Nous découvrons aussi avec leur couvercle orange les nouvelles poubelles "bio déchets".
Contre les épanchements d'urine il est spécifié que 50 sanisettes supplémentaires sont prévues, que la moité du parc existant ouvre désormais 24h sur 24 et qu'un budget participatif de 1 millions € a été sélectioné pour rechercher et l’installer de nouveaux modèles qui compléteront le mobilier ad hoc existant.
Mao Péninou nous annonce aussi son souhait de remplacer tous les engins de nettoyage fonctionnant au diesel par des véhicules propres. Le budget est alloué il faut désormais trouver les matériels appropriés sur le marché.
Nous concluons que le sentiment de malpropreté est perçu souvent à cause du mobilier urbain souillé, tagué, notamment les armoires métalliques, et sur lequel sont apposés des autocollants disgracieux. Mao Peninou en convient et nous dit qu’une conférence de sensibilisation réunissant la Mairie de Paris, la Poste, EDF, les bailleurs sociaux ... est prévue dans les tout prochains mois afin d'aboutir, outre la sensibilisation inhérente à ce sujet, à des protocoles d'entretien.
A propos des flyers qui reste un fléau sur certains secteurs, notamment la rue Ste Croix de la Bretonnerie et le bas de la rue des Archives (IVe), M. Péninou retient notre suggestion d'intervenir les jours sensibles pour en débarrasser les lieux où ils s'accumulent.
Nous remercions Mao Péninou et Laurence Carcel pour la qualité de leur accueil et ces échanges directs.
Dominique Feutry