Le "Duomo" de Milan (Photo AFP)
Si l'on en croit Métrotime, le quotidien gratuit belge, et d'autres médias, il est désormais interdit à Milan de se promener dans les rues dès le soir tombé avec une bouteille en verre, quel que soit son contenu, ou une canette. Les "perches à selfies" sont également frappées d'interdiction. La mesure vise d'un côté l'alcoolisation nocturne et les dérives qui l'accompagnent et par ailleurs la prolifération des marchands à la sauvette qui étalent leur bric-à-brac au voisinage des sites et monuments historiques.
Autre mesure-phare : les food-trucks sont désormais non grata, interdits d'activité.
Milan a donc su écouter la plainte qui monte dans toutes les villes à vocation touristique contre le tourisme de masse et les nuisances qu'il fait subir à la population. Barcelone, Rome et Turin se sont déjà inscrits dans cette tendance. On sait que Venise, d'où les habitants ont fui, prépare de son côté des mesures draconiennes pour prévenir le désastre qui menace.
A Paris, où la municipalité persiste à vouloir attirer les foules en stimulant l'attractivité d'une ville qui est la plus visitée du monde, en maintenant dans cet esprit sa candidature aux JO de 2024, la population gronde et un nombre croissant d'associations "cadre de vie/environnement" rejoignent le réseau "Vivre Paris !" pour exprimer leur mécontentement contre les débordements en tout genre sur l'espace public et la consommation débridée d'alcool par les fêtards la nuit avec le bruit et les dégradations qui en découlent.
Nous attendons nous aussi à Paris que l'équipe municipale et le fameux "conseil de la nuit" cesse de raisonner et d'agir en fonction des intérêts de l'industrie de la nuit et de la boisson pour prendre enfin des mesures inspirées par la raison pure et le souci de préserver la santé des habitants.