Vue des commerces du passage Molière (IIIe)
Des informations plus précises viennent d’être communiquées sur l’évolution du passage Molière alors que dans l’article récent (1er août 2017) que nous lui avions consacré en raison d’importants travaux de réhabilitation programmés nous indiquions "…À la fin des travaux en 2018, on ne sait pas quelle sera la destination des commerces. Seront-ils occupés à nouveau par leurs anciens locataires ? Est-il prévu de réserver ces boutiques à des commerçants nouveaux tous spécialisés dans une même activité ou plutôt diversifiés ? Nous espérons que de prochaines informations en provenance de la mairie apporteront une réponse à nos interrogations, ce passage devant garder son aspect pittoresque et conserver sa convivialité. »
En réalité, il appartient à la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Animation Economique des Territoires) mandatée par Paris Habitat le bailleur social ( les logements du passage ,rappelons le, sont tous des logements sociaux) de « réfléchir aux perspectives possibles en termes d’offre commerciale » sachant que pour ce lieu pittoresque la Maire de Paris « souhaite y développer la dimension culturelle .» Il est même indiqué dans le dernier bulletin municipal de la mairie du IIIe que « le projet de rénovation prévoit une refonte du passage en profondeur. » Il est ajouté que « les façades dégradées des commerces seront remplacées par des nouvelles façades vitrées qui inviteront les promeneurs à entrer…le passage sera végétalisé…au sol les pavés seront limés... » pour « …une circulation plus agréable.»
Outre le réaménagement des logements en logements sociaux conformément à l’impérative volonté de l’équipe municipale de respecter, voire de dépasser le quota fixé par les textes, les chantiers se multipliant un peu partout, c’est la conservation du caractère si particulier et typique du passage qui peut poser question compte tenu de l’information distillée avec parcimonie sur son devenir.
Il peut y avoir en effet antinomie entre l’offre commerciale qui semble souhaitée d'une part et la dimension culturelle prônée d'autre part par la Maire ? Les façades dégradées des commerces ne mériteraient-elles pas d'être tout simplement restaurées plutôt semble-t-il que les transformer avec de nouvelles façades vitrées qui pourraient faire perdre son identité au passage ? Quant à la végétalisation, le contraste avec l’aspect non végétalisé actuel risque de casser la perspective présente ?
Le passage Molière doit garder son caractère propre, comparé par exemple au passage de l’Ancre hyper végétalisé (notre article du 05 août 2014).
Nous espérons que les travaux qui vont être engagés en relation avec l'Architecte des Bâtiments de France, le passage étant inscrit au titre des monuments historiques, apporteront de véritables améliiorations sans métamorphoser les lieux.
Nous suivrons avec intérêt son évolution.
Dominique Feutry