Le "Yooma Lodge" un nouvel écosystème hôtelier à Paris
La lecture des BMO (Bulletin Municipal officiel de la Ville de Paris) est toujours instructive et intéressante car au fil des pages nous découvrons des informations dont nous n’avons pas connaissance.
C’est ainsi et il faut vraiment le souligner que les derniers numéros (décembre et début janvier plus spécifiquement) font état de déclarations préalables de plus en plus nombreuses déposées à la DU (Direction de l’Urbanisme) tant dans le IIIe que le IVe (mais aussi dans de nombreux autres arrondissements) précisant le changement de destination de locaux commerciaux ou de bureaux en hébergement hôtelier. Il s’agit alors de logements présentant la particularité, selon la définition, de n'être "occupés que par une clientèle de passage dans le cadre d'un séjour dit « touristique », à la journée, à la semaine ou au mois." Comme il ne s’agit pas d’un changement d'usage mais d'un changement de destination, les textes n’imposent aux propriétaires qu'une "Déclaration Préalable" d'urbanisme.
Voilà pour Paris notamment, un autre trou dans la raquette, tout à fait légal, que l’on se garde bien de mettre en exergue et qui pourtant participe à la raréfaction de l’offre de locaux d’habitation qui font défaut, renchérissent les prix de l’immobilier et favorisent les locations touristiques ou saisonnières même si elles portent dans ce cas un autre nom, « hébergement hôtelier ». Le législateur ferait bien de se pencher sur ce sujet.
Parmi les autres informations, citons les demandes de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de prolongation de la piste cyclable rue de Rivoli (de la rue des Archives à la place de la Concorde) avec « implantation de séparateurs » et celle relative à l’aménagement des abords du Carreau du Temple et de la mairie du IIIe.
Enfin signalons dans le cadre des diverses augmentations du début de l’année (BMO du 5 janvier 2018), celles des droits de voirie concernant non seulement « les ouvrages et objet en saillie » mais surtout celles portant sur « les étalages et terrasses ». Différentes désignations des ouvrages et objets sont répertoriés selon 5 catégories qui occasionnent la perception de droits annuels. Mentionnons à titre d’exemples le cas des terrasses ouvertes dont la fourchette de prix annuel au mètre carré varie selon la catégorie entre 237,04 et 1.338,22 € et celui des terrasses fermées dont les montants respectifs sont entre 389,99 et 2.206,22 €, ce qui au demeurant n'est pas phénoménal face au chiffre d'affaires généré par ces extensions.
Nous oublions… la hausse appliquée est de 1%.
Dominique Feutry