Une station équipée des nouveaux Vélib' Smoovengo (photo LP/J.-GB)
Les usagers n'en reviennent toujours pas. Alors que le syndicat Vélib' Métropole nous annonçait voilà plusieurs mois avoir éconduit JCDecaux au profit de la société montpelliéraine Smoovengo (notre article du 24 mars 2017), la mise à disposition opérationnelle dès le 1er janvier des nouveaux vélos (dont certains électriques) s'enlise.
Ainsi après avoir indiqué que 600 stations seraient installées dès le début de l'année, Smoovengo a ramené ensuite sa prévision à 300, or ce sont seulement 87 stations qui sont actuellement équipée sur les 1 600 concernées, ce qui fait particulièrement désordre.
Outre le mécontentement des abonnés pour ce retard important, des bugs inattendus sont signalés, le centre d'appels est débordé, l'application est jugée peu conviviale et le déverrouillage des deux roues est aléatoire ... Une pétition circule demandant que l’abonnement ne soit pas prélevé tant que les stations ne seront pas équipées et des élus se disent favorables à cette mesure.
La Maire de Paris brandit quant à elle la menace de réclamer à Smovengo les pénalités financières prévues au contrat...
Tout cela fait grand désordre, cet appel d'offre a t-il été mené avec tout le sérieux voulu ? Est ce que toutes les études préalables entreprises ont été bien menées ? Ce dossier n'est pas banal. Entre les recours en justice entrepris par JCDecaux et l'intégration de ses salariés suite au conflit social, l'électrification des stations....Les entraves ont été nombreuses mais cela ne devait-il pas être anticipé et pris n compte dans la gestion du projet tant pas le syndicat que par l'entreprise adjudicataire du marché et le projet géré en conséquence? .
Entre temps les vélos concurrents fleurissent dans tout Paris renforçant cet aspect de désordre ambiant (notre article du 22 novembre 2017)... mais comme trop souvent dans l’administration ou chez les élus, personne n’est responsable c'est un ensemble de facteurs et de circonstances qui...!!
Cette situation n'est pas pour déplaire malheureusement aux piétons qui sont effarés de voir les cyclistes (et des motocyclistes) circuler désormais sur les trottoirs, ne respectant plus les feux rouge et roulant à contre sens, sans aucune vergogne.
Dominique Feutry