L'Hôtel Salé au fond, héberge le musée Picasso. Le jardin attenant est séparé du square public connu sous le nom de Léonor Fini par une grille de protection.
Notre concitoyen Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS et journaliste pour Médiapart est un observateur attentif des événements de son quartier, et des nuisances qui en découlent quelques fois. Il nous adresse le commentaire suivant à propos des aménagements qui ont eu lieu dans le jardin public qui jouxte le jardin de la façade arrière du musée Picasso :
Le square Léonor-Fini, ou le cauchemar participatif
Après la « rue Golotte » (on est prié de rire), la réhabilitation du square Léonor-Fini, sur fonds des budgets participatifs. Celui-ci en avait bien besoin. Après deux mois de travaux, nous y sommes, et consternation absolue...
Le bon sens a-t-il définitivement déserté les couloirs de la Mairie du 3e arrondissement et de la Ville de Paris ?
Sur le plan esthétique, la façade de l’Hôtel Salé, l’une des plus belles du Marais, est amochée par la disposition disgracieuse de jeux dignes d’un supermarché, en pleine perspective, bien au milieu des pelouses. On s’étonne que l’architecte des Bâtiments de France ait laissé passer une telle monstruosité au cœur du périmètre sauvegardé du Marais.
Sur le plan écologique, les jeux d’enfants ont été disposés le plus près possible de la rue, à portée des gaz d’échappement, alors qu’ils étaient auparavant placés au fond du square, à l’angle du bâtiment technique et du jardin du Musée Picasso. Enfin, par égard pour la tranquillité du voisinage, ces jeux comprennent une espèce de xylophone qui résonne dans tout l’espace délimité par les immeubles et le musée, sans égard pour le repos des résidents, déjà exposés au tapage nocturne des débits de boisson voisins.
A tout le moins, nous demandons le démantèlement immédiat de cette machine à bruit, qui est une manifestation supplémentaire du mépris dans lequel notre municipalité tient ses administrés, tout électeurs qu’ils soient. Il en va de la santé des personnes âgées, et moins âgées, qui habitent les immeubles mitoyens.
Jean-François Leguil-Bayart
Parfaitement représentatif du style hidalgo... entre l'aire d'autoroute et l'espace ludique attardé. Bravo à la mairie du 3eme et aux équipes municipales... une fois de plus !
Rédigé par : Adrien | 29 novembre 2018 à 21:53
C'est navrant. On hésite entre bêtise et mépris de la part des décideurs. Leur très faible niveau culturel est certain comme le montre leur lamentable calembour sur le nom de la rue. On se demande comment des gens pareils ont pu accéder à des postes de responsabilité et s'y maintenir malgré les dégâts évidents et coûteux qu'il produisent. Rappelez-vous la remarquable idée des pissotières-estrades à trois places.
C. Mercier
Rédigé par : Claude Mercier | 29 novembre 2018 à 20:27
Il est vrai qu'il est difficile de satisfaire tout le monde, mais dans ce cas précis, cela fait l'unanimité. Nous avons l'impression d'être pris pour des attardés, tout au moins nos enfants : lesquels d'entre eux, de nos jours, alors que nous sommes à l'aire des tablettes et de l'informatique, oseront jouer avec ces infâmes escargots et champignons dignes d'un parc d'attractions. De grâce ! qu'on nous épargne cette image !
Que s'est-il passé dans la tête de nos élus ? Sont-ils à ce point dépassés et aussi déconnectés de la réalité ?
Quant aux poubelles, remplacées par ces immondes containers : serait-ce un manque de budget ? Quand on sait ce que cette rénovation nous a coûté !!!!
Aurait-on tout investi dans des bancs : il y en tant qu'ils nous donnent l'impression d'une surpopulation subite..
Quant aux haies bocagères (c'est ainsi qu'elles ont pompeusement été nommées!) nous espérons qu'elles seront aussi entretenues que celles du square du Temple qui ravissent la vue de notre mairie du 3ème.
Pour que toutes ces dépenses ne soient pas vaines, il serait plus important d'engager un gardien permanent ( ce serait au moins un emploi supplémentaire justifié)
Cela aurait pu être bien : malheureusement et comme souvent, ce projet n'a pas été assez pensé, c'est désolant !
Rédigé par : Christelle LAMI | 29 novembre 2018 à 16:08
Mais où va l’argent public !
Plus de 200 000 € pour un aménagement au rabais !
La mairie doit nous rendre des comptes. Elle ferait mieux de s’occuper de la propreté dans les rues de Paris ainsi que d’entretenir le patrimoine sans le dénaturer.
Marie
Rédigé par : isabelle | 29 novembre 2018 à 16:05
La présence souhaitée d’enfants jouant dans ce jardin est, à mon avis, une bonne nouvelle et un bonheur lorsqu’on pense que la Mairie leur avait pitoyablement réservé un morceau de macadam pas très propre, pour écorcher leurs genoux après l’école ( cf: la rue pas rigolotte du tout).
Rendre les jardins aux enfants, c’est bien. L’esthétique de la façade du musée devrait se remettre de cet affront bien sympathique ...
Rédigé par : Mary | 29 novembre 2018 à 15:28
C’est vrai que des nains de jardin devant le musée Picasso est au delà des mots ! Mais surtout en dit long sur le niveau intellectuel et culturel des décideurs de la Mairie de Paris... En plus, ils doivent être contents d’eux!
Rédigé par : François Margolin | 29 novembre 2018 à 15:03