L'Hôtel Salé au fond, héberge le musée Picasso. Le jardin attenant est séparé du square public connu sous le nom de Léonor Fini par une grille de protection.
Notre concitoyen Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS et journaliste pour Médiapart est un observateur attentif des événements de son quartier, et des nuisances qui en découlent quelques fois. Il nous adresse le commentaire suivant à propos des aménagements qui ont eu lieu dans le jardin public qui jouxte le jardin de la façade arrière du musée Picasso :
Le square Léonor-Fini, ou le cauchemar participatif
Après la « rue Golotte » (on est prié de rire), la réhabilitation du square Léonor-Fini, sur fonds des budgets participatifs. Celui-ci en avait bien besoin. Après deux mois de travaux, nous y sommes, et consternation absolue...
Le bon sens a-t-il définitivement déserté les couloirs de la Mairie du 3e arrondissement et de la Ville de Paris ?
Sur le plan esthétique, la façade de l’Hôtel Salé, l’une des plus belles du Marais, est amochée par la disposition disgracieuse de jeux dignes d’un supermarché, en pleine perspective, bien au milieu des pelouses. On s’étonne que l’architecte des Bâtiments de France ait laissé passer une telle monstruosité au cœur du périmètre sauvegardé du Marais.
Sur le plan écologique, les jeux d’enfants ont été disposés le plus près possible de la rue, à portée des gaz d’échappement, alors qu’ils étaient auparavant placés au fond du square, à l’angle du bâtiment technique et du jardin du Musée Picasso. Enfin, par égard pour la tranquillité du voisinage, ces jeux comprennent une espèce de xylophone qui résonne dans tout l’espace délimité par les immeubles et le musée, sans égard pour le repos des résidents, déjà exposés au tapage nocturne des débits de boisson voisins.
A tout le moins, nous demandons le démantèlement immédiat de cette machine à bruit, qui est une manifestation supplémentaire du mépris dans lequel notre municipalité tient ses administrés, tout électeurs qu’ils soient. Il en va de la santé des personnes âgées, et moins âgées, qui habitent les immeubles mitoyens.
Jean-François Leguil-Bayart