Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)
Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.
Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.
Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.
Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.
En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser.
Voyons quelle surprise nous réserve demain...
Les services de la Ville ont fort à faire pour lutter contre l’affichage sauvage incessant que vous évoquez dans votre article. Pourtant, ils ne ménagent pas leurs efforts pour améliorer la réactivité de leurs interventions (celles des services de propreté et de sécurité) et simplifier les procédures de recouvrement aujourd’hui assez lourdes.
En l’occurrence, entre 2017 et 2018, nous avons augmenté de 1000% les interventions des services de propreté ainsi que les procédures de recouvrement auprès des entreprises concernées. Ce chiffre impressionnant montre toute la volonté de la Ville de lutter pied à pied contre ce fléau qui touche particulièrement le centre de Paris.
En raison de la « fashion week », un dispositif spécifique démarre aujourd’hui avec une sélection de 15 points parisiens qui seront désaffichés quotidiennement et feront l’objet de procédures de recouvrement. Sur ces 15 adresses, 10 d’entre elles sont dans les arrondissements du Centre et 4 dans le 4e arrondissement. Le 36 rue des Archives en fera partie. Pour compléter cette information, sachez que la mairie du 4e arrondissement a essayé de régler le problème de manière plus pérenne en proposant à la copropriété de végétaliser ce grand mur pignon. Bien que tout lui soit livré, clé en main, par la Ville de Paris, la copropriété a refusé notre proposition.
Isabelle Knafou, pour la Mairie du 4e
Rédigé par : Isabelle Knafou | 19 février 2019 à 18:09
Dans tous les arrondissements parisiens c'est la même chose , dés qu'il se trouve un mur sans fenêtres ou portes, ce dernier est systématiquement recouvert d'affichage sauvage. Tant que les amendes ne seront pas prohibitives représentant pour certaines société importante 5% du chiffre d'affaire mensuel par infraction, rien ne changera ; il faut également que le nettoyage se fasse juste derrière la constations du délit.
Rédigé par : poulbot | 18 février 2019 à 19:29
depuis le mois de septembre 2018, le nettoyage de notre façade est demandé sans succès : c'est pourtant un immeuble protégé par le PSMV Marais!
Rédigé par : iris | 18 février 2019 à 08:37