Etat désolant de la façade de l'espace des Blancs-Manteaux (IVe)(Photos VlM/YDM)
Ce vendredi 16 août, BFM Paris nous conviait à une émission où il était question de propreté à Paris pendant les mois d'été. Deux secteurs ont fait l'objet d'un reportage : la butte Montmartre, envahie par les touristes et …. le Marais. Les témoins n'ont pas été tendres pour Montmartre. Nous avons quant à nous parlé des berges de la Seine en signalant qu'il s'agit d'un domaine sensible pour la mairie de Paris car elle est au cœur d'un débat entre tenants et adversaires de cette initiative de la Maire Anne Hidalgo et de ses Adjoints Europe Ecologie les Verts. Un débat que la justice a tranché mais dont les cicatrices restent ouvertes.
Il est important pour cette raison que la mairie de Paris se montre capable d'entretenir le site en dépit d'une fréquentation importante de jour comme de nuit. C'est un défi de taille. Reconnaissons que la mairie s'en acquitte assez bien, au prix il est vrai de moyens exceptionnels voire déraisonnables affectés à son entretien.
Qu'en est-il ailleurs ? Nous avons constaté par le passé que le paysage urbain à la rentrée de septembre est plutôt bien soigné : moins de tags, moins d'affiches sauvages et de salissures. C'est assez normal dans la mesure où les vandales partent eux aussi en vacances, qu'il n'y a pas de manifestations de rues et d'événements festifs comme la fête de la musique, voire de période festive comme la quinzaine des fiertés. Les parisiens sont de plus peu nombreux, même s'ils sont en partie remplacés par des touristes.
Il nous serait agréable de faire cette fois encore ce constat. A notre grand regret, les nouvelles que nous recevons au fil de l'eau nous font craindre au contraire une dégradation estivale. Deux sites patrimoniaux remarquables nous sont signalés pour l'état inacceptable dans lequel ils se trouvent. Il s'agit de la halle des Blancs-Manteaux, un édifice de 1813 qu'on doit à Napoléon 1er et qui abrite désormais diverses activités culturelles et sportives.
Sa façade en pierre, les vitres, et le trottoir de l'entrée principale sont souillés quotidiennement depuis trop longtemps. Abandonnée comme une vulgaire palissade de chantier, la façade de ce lieu historique est transformée en atelier sauvage, dans l'indifférence apparente de la mairie de Paris.
Pire encore, car il s'agit d'un crime de lèse-majesté, l'Hôtel particulier le plus prestigieux du Marais, l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande, qui a bénéficié il y a peu d'une restauration prometteuse semble laissé sans soins aujourd'hui, livré à l'affichage sauvage (vue de la façade et détail ci-dessous)
Il se trouve que les deux anomalies signalées se situent dans un mouchoir de poche ce qui les rend plus choquantes encore. Nous attirons l'attention du Maire du IVe Ariel Weil sur une situation qui n'a pas pu lui échapper, lui qui réside tout près et nourrit, nous semble-t-il, l'ambition légitime en 2020 de gouverner les arrondissements du centre historique de Paris.
GS-YDM