Jean Castex (Photo France 3 Occitanie)
Jean Castex est Maire de Prades (Pyrénées Orientales), la ville du Maître catalan du violoncelle Pablo Casals. Issu de la droite, il a été réélu aux dernières municipales avec le score élogieux de près de 76 %. Le gouvernement par la voix du Premier Ministre Edouard Philippe, a annoncé le jeudi 2 avril sur TF1 qu'il sera chargé de la "coordination d’un groupe de travail interministériel pour réfléchir à la stratégie de déconfinement". Haut fonctionnaire, élu local, énarque... L'homme semble avoir toutes les caractéristiques requises pour mener à bien cette tâche. Il connait nos institutions, notamment celles qui touchent à la Santé.
Des associations parisiennes militent depuis 2010 sous l'étiquette "Vivre Paris !" pour le respect de l'espace public, la maitrise du tourisme festif, le contrôle de la consommation nocturne de boisssons alcooliques, la régulation du cadre de vie des espaces ouverts, le droit à la tranquillité et au sommeil des habitants. Ces associations souhaitent partager avec ce haut fonctionnaire leur analyse de la situation et leurs recommandations pour l'avenir.
Rassemblements nocturnes et alcoolisation dans les IVe et XIe arrts….
Il n'est pas question de s'acharner sur des établissements à terre aujourd'hui, condamnés avec le confinement à fermer leurs portes, et d'exploiter dans notre rhétorique les aberrations constatées et dénoncées hier, notamment les rassemblements de foules de consommateurs à l'intérieur, sur les trottoirs et sous les fenêtres des habitants qui ont vécu l'enfer de nuits sans sommeil. Peut-être fallait-il que ces excès se produisent et se révèlent pour que les yeux se décillent ?
Nos amis du XIe arrondissement très affectés par les méfaits des activités festives nocturnes et de l'alcool s'expriment en ces termes sur le sujet :
"Citoyens engagés, responsables associatifs, nous sommes des observateurs avisés et modérés, constants (nous travaillons dans la durée, depuis plus de dix ans), raisonnablement objectifs (sensibles à ce qui relève de l'intérêt général qui est notre unique boussole), nous représentons la fameuse "société civile" qui ne s'exprime que très rarement, et trop souvent dans des sondages d'opinion aux questions généralement biaisées. Nous sommes reconnus en tant que tels par un grand nombre des décideurs."
A ce titre, nous les rejoignons pour nous exprimer auprès de Jean Castex sur les enjeux des modes de déconfinement dans nos quartiers caractérisés par une surpopulation, l'indiscipline des exploitants et des consommateurs, une certaine discordance dans l'attitude des autorités : préfecture de police et mairie de Paris. Nous craignons un encouragement au laxisme, un manque d'effectifs de contrôle, le rejet social des mesures de déconfinement, leur mauvais décodage par les populations, la difficulté de leur mise en œuvre réelle, et pour finir les résistances à l’application d'une politique efficace de déconfinement avec un risque d'échec et de rebond dévastateur.
Il est conseillé à ce propos de s'inspirer des expériences de pays voisins qui travaillent sur des modes de sortie du confinement qu'ils ont eux-mêmes instaurés (Italie, Autriche, Allemagne, Espagne, Danemark …)
Nous voulons quant à nous que la sortie du confinement réussisse. Nous sommes demandeurs d'une visio-conférence entre des représentants de nos associations de notre mouvance "Vivre Paris !" et Jean Castex, pour nous en entretenir.
Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !
azercom | 09 avril 2020 à 20:18
Je ne peut que vous soutenir dans cette réponse .
En chômage technique également puisque travaillant chez un grossiste en boissons ou seuls quelques camions sortent pour livrer les hôpitaux.
Nul n'a le droit de juger l'autre sur sa façon de vivre, nul n'a le droit de juger l'autre sur sa façon de gagner sa vie.
Nous sommes tous différents les uns des autres .
Rédigé par : Poulbot | 11 avril 2020 à 14:31
Être constructifs et anticiper ne peut qu'être stimulant pour le moral, et a fortiori parce que le moment "d'arrêt" relatif que nous vivons malgré nous, est un temps idéal de choix muris et partagés, pour notre futur commun.
Rédigé par : ThierryA | 10 avril 2020 à 09:31
Finalement si je vous suis, ce qui est dommage dans une ville... c'est qu'il y ait des gens !
Rédigé par : RigautYann | 10 avril 2020 à 06:35
100/100 d'accord avec les propos de @Marie
Rédigé par : ThierryA | 09 avril 2020 à 22:51
Réponse @ conseil gratuit etc... Qui êtes vous pour décider de ma vie ? qui êtes vous pour juger du bien fondé d'un métier qui existe depuis des siècles ? qui êtes vous pour dire que ce métier n'est pas enrichissant de contacts humains, de proximité, de vie ? qui êtes vous pour affirmer de façon péremtoire que je travaille la nuit (raté) ? qui êtes vous pour décider qu'il ne peut y avoir dans ce monde que des soignants ? qui êtes vous pour ne pas accepter que certains soignants aient aussi besoin de "décompresser" parfois et venir dans nos établissements ? Mais ne vous inquiétez pas, il y aura toujours des Macdo, des Gucci et des Adidas pour prendre le relais, pour que tous les quartiers de Paris ressemblent à toutes les artères commerciales du monde ? Après ne vous plaignez pas de ne plus pouvoir acheter votre "pain" congelé que dans des supérettes que vous retrouverez partout. Vous devez être du genre à faire des procès aux coqs quand vous partez en vacances dans nos villages. Bonne soirée. Comme disait l'autres "les conseilleurs ne sont pas les payeurs"
Rédigé par : azercom | 09 avril 2020 à 20:18
@marie @anne @ iris : bravo ! mille fois d'accord avec vous !
Nous vivons un drame planétaire que, partout, on essaie de surmonter avec un longue période de confinement : cette immobilisation dans nos foyers, jour et nuit, nous donne la preuve, chèrement payée, que ce que nous réclamions depuis des années est légitime : il est possible de dormir à Paris, la fenêtre ouverte, sans être réveillés par des groupes d'avinés et d'ivrognesses déambulant bruyamment et sans vergogne dans des quartiers stigmatisés par la soi-disant politique de vie nocturne de la mairie de Paris
Dans un avenir lointain, il y aura d'abord le déconfinement puis l'après-déconfinement : dans les deux cas, comme le disent si bien @marie @anne @ iris, il est en effet hors de question de tolérer le retour des agissements de ces exploitants sans scrupules, et sans professionnalisme, ni les dégâts de ces meutes de soi-disant « fêtards », en réalité des irresponsables aussi égoïstes qu’inconscients
Les médias nous apprennent que la maire, provisoirement prolongée, de Paris a présenté (hier) une "stratégie de déconfinement" pour la ville capitale : on en reste ébahis ; ce serait bien la première fois que madame Hidalgo se préoccupe de santé publique, elle qui a laissé son adjoint, Frédéric Hocquard, détruire, avec ses amis des lobbies qui règnent à l'Hôtel de Ville, les nuits et la santé de centaines de milliers de parisiens (et de parisiennes) depuis des années... Du reste, on est très curieux de savoir comment madame Hidalgo va conjuguer dans les mois qui viennent pandémies mondiales et Jeux Olympiques... Un regret, madame Hidalgo ? Il est encore temps de tout annuler : ce serait plus prudent et cela générera de fortes économies, indispensables alors qu'une forte récession se profile à l'horizon...
Ceci dit, mieux vaut tard que jamais et qu’à cela ne tienne, nous faisons toute confiance aux associations qui nous représentent pour faire comprendre à madame Hidalgo l’ensemble des enjeux de santé publique à Paris, le jour comme la nuit
Rédigé par : Electeur du 11ème arrondissement | 09 avril 2020 à 15:42
Dans les quartiers étranglés par des troupeaux humains attirés par les ventes d'alcool et de malbouffe — produits d'appel pour d'une concurrence effrénée - les bars et restaurants n'ont aucune utilité publique et commettent de nombreuses infractions.
Il est impensable que l'État prenne en charge les loyers, les salaires et les charges de ce secteur qui transforme certains quartiers en zones de non-droit : beaucoup d'établissements font l'objet de procédures et sont poursuivis pour leurs nuisances, c'est incompatible avec un soutien de l'État…
Rédigé par : Iris | 09 avril 2020 à 14:51
Secteur en péril ?
La plupart des bars et restaus des quartiers ghetto (dit "festifs" alors qu'ils sont en réalité sinistrés) étaient déjà dans une survie artificielle avant le confinement !
Il y a trop de concurrence inutile, une régulation s'impose et il y aura rarement de bonnes raisons d'aider une pléthore d'enseignes interchangeables à sortir d'une crise au cours de laquelle ils ont une fois de plus prouvé leur irresponsabilité.
Rédigé par : anne | 09 avril 2020 à 14:44
Merci pour ces nombreuses démarches en faveur d'un retour à la vraie vie des quartiers centraux ! Il est impensable que la mono-activité des bars et restaurants continue à générer ses nuisances (bruits, insalubrité, ébriété, trafics de drogue, insécurité, consommation débridée…) en redoublant de risques pour la santé publique ! Il est souvent impossible pour les riverains de rentrer chez soi sans jouer des coudes avec la marée humaine de consommateurs agglutinés, qui bloquent les trottoirs et les chaussées ; nous demandons qu'aucun attroupement extérieur ne soit possible devant des enseignes qu'il faudrait obliger à ne servir que des consommateurs assis en intérieur. Bars et restaurants doivent créer leurs propres fumoirs pour qu'aucun attroupement de fumeur ne se forme en extérieur.
Rédigé par : marie | 09 avril 2020 à 14:31
@azercom : barman en chômage technique longue durée ? au lieu de pleurer, cherchez un métier enrichissant à tous points de vue... couchez vous un peu plus tôt et vous trouverez une occupation à haute valeur sociale ajoutée : pourquoi ne pas commencer à prospecter dans les emplois des hôpitaux ?
Rédigé par : conseil gratuit habitant du XIème | 09 avril 2020 à 12:36
Soutien total, oui les habitants du Marais qui subissent diverses nuisances, notamment "les rassemblements de foules de consommateurs sur les trottoirs et sous les fenêtres des habitants qui ont vécu l'enfer de nuits sans sommeil." sont intéressés de travailler dans ce sens.
Mille Mercis.
Rédigé par : ThierryA | 09 avril 2020 à 10:35
Surtout n'oublions pas la petite photo du Cox, comme d'habitude. Moi, barman en chômage technique (mais pas du Cox), je vous remercie. Je vais aller pleurer.
Rédigé par : azercom | 08 avril 2020 à 20:18
Oui nous sommes intéréssés!
Merci
ADRAQH Quartier des Halles
Rédigé par : Pierre | 08 avril 2020 à 08:10
Bonjour, c'est tout à fait justifié de travailler dans ce sens, pour mieux préparer cette phase essentielle. C'est aussi permettre de prendre conscience que nous devrons tous retrouver des comportements responsables et citoyens, que les rassemblements désordonnés, bruyants seront bannis, que le respect des autres et de soi-même sera une règle absolue. Merci de porter notre voix dans ce sens, nous sommes tous concernés, je ne parle pas de ce qui se passait dans les quartiers autour de la Place de la République !
Bien cordialement, je vous soutiens totalement.
Rédigé par : Philippe GIROT | 08 avril 2020 à 07:42
Les associations d’habitants veulent apporter leur contribution à la gestion de la crise dramatique qui frappe le monde entier. A ce titre, elles relaient les consignes des autorités : comment pourrait-il en être autrement ?
Pour autant, n’ont-elles rien à dire sur la sortie de crise ? Nous pensons qu’il est indispensable d’anticiper : c’est ce que fait le gouvernement, à juste titre. Nous voulons aider ceux qui anticipent : en quoi cela encouragerait-il les comportements irresponsables des délinquants du confinement ?
Nous n’exprimons nulle part qu’il faut sortir rapidement du confinement : bien au contraire, nous affirmons qu’il ne faut en rien relâcher nos efforts collectifs, maintenant, demain, et, beaucoup plus tard, lorsque le moment de la levée progressive des restrictions se rapprochera
Préparer l’avenir ne signifie évidemment pas qu’on pourrait zapper le présent !
En attendant, protégez vous, respectez les gestes barrières et faites-les respecter !
Rédigé par : Lucide, responsable, acteur | 08 avril 2020 à 00:18
Croyez vous que cela soit le moment de parler de déconfinement alors que la crise bat son plein, que les incivilités augmentent, que des mesures plus strictes pour se proteger se mettent en place?
Parlons confinement, masques, gants, mais oublions le mot déconfinement qui donne de faux espoirs aux gens.
On en parlera en temps utile!
Cordialement
Daniel Sée
Rédigé par : daniel Sée | 07 avril 2020 à 17:39
Initiative certes intéressante.
Mais que proposer, alors que les soignants eux-mêmes au sens large du terme, concernés au premier chef, ne savent pas comment faire et redoutent cette phase au plus haut point.
Que pouvons-nous apporter en ces circonstances de constructif alors que nous voyons bien l'incapacité des citoyens à se discipliner et pour les autorités l'impossibilité de convaincre les récalcitrants.
Bon courage cependant... on ne sait jamais!
Dr M. Perret
Rédigé par : Michel PERRET | 07 avril 2020 à 17:37
Peut-être pourriez-vous le questionner sur l’opportunité de maintenir les travaux de BTP dans les immeubles privés au moment où tout le monde est confiné chez lui et doit travailler à distance.
Rédigé par : Dorothée | 07 avril 2020 à 17:03
Vous auriez pu montrer ce qui se passe sur les berges de la Seine, sur les bords du canal St Martin et sur les pelouses des Buttes Chaumont… Et il y en d'autres !
Rédigé par : Augustin | 07 avril 2020 à 16:19
Merci de porter cette problématique qui sera tout à fait primordiale dans quelques semaines !
Le passage du néant au chaos est à redouter si rien n'est bien organisé dans nos quartiers.
Rédigé par : FB | 07 avril 2020 à 15:58